THÉOÚE LA
LA CERTITUD~;
~lus qu'a donner les preuves ~ émoníl:rarives de la propoíi–
t10n
fuivante, qui renferme la fol ution complette du pro.;
bleme propofé,
&
que
nous regardons comme le premier. .
principe de touces les connoiífa.nces humaines.
i .'
p
R O P O S
I T I
O N
F
O N D A M
E
N T A L E.
· 3ó7.
On do_it affirmer d'wze chofa, tout ce qui e(l ejentiellement
_
rerzfiriizé d¡zns l'idée de cette chofe : on doit nier d'une chafa, tout
ce qui efl effentiellemenr excfus de l'idée de cette chofe.
· DÉMONSTRATION
l.
Cette propoíition eíl: vraie
&
incon..:
teíl:able ,
íi
c'eíl: le premier príncipe de~ Sciences,
&
le
fondement de toutes les démoníl:ratíons métaphyfiques
&
m·arhémat.i,ques : ar,- telle efi cette propo.ficion ;.
&
j.e le dé–
.p1onrre. Cette propoíition
eít
le
premier Principe des Sciences,
&
le fondemenc de toutes les démonftrc~tions métaphyf:tques
&
mathéma.tiques;
ft
la
vérité de cette propofition derneu- ·
ranr
inéhranlable,
tous les principes des. Sciences , tomes
les démonfirarions fond ees
fur
ces príncipes , confervent
leur
force :
íi
la vérité de cet axiome étant ébranlée
ou
fufpeétée ; tous
les
príncipes des Sciences ,
toutes les
démonf-.
tra.tions fondées for ces príncipes , tombenr
&
s'écroulent~
Or, re lle eíl: la vérité de cetre propofttion. C ar la certitude de
tout principe de connoi!fances, de toute démoníl:ration
mf
4
taphyfique
&
mathématique, a toujour.s neceífairement
pour ,
b a(e
&
pour
fondement,
la
V érú é
d'expr-effion
&
de repré–
[e_ntation
,
que l'o n fuppo(e dans l'idée;
&
qui forme une
Connexion injaillihle ,
entre l'íclée repréfentante ,
&
la nature
de l'objec repréfenré.
Par
exemple ,
D'ou. fais-je que deux chofes égales
a
une troiíieme , font
égales emr'elles;
que
d~u:x chofes identifi ées avec une tro~–
íieme ..
font
ider-irifiées entr'clles
?
Je ne le
fais
que
,parce
que je vois que, dans l'idée d'égalité ou d'identiré de denx
chofes a:vec une rroi:fieme ,
efl:
néceífair~ment _renfermée
l'identité ou l'égalité de ces deux chofes entr'elles.
D'oL1
fais-je que
le
tout efi plus grand que
fa
panie; gue
le
tout ,eíl: égal
a
toutes íes parties prifes enfe_mble? Je ne
le
faís que par-ce que je vois gue l'idée
d\rn
tont, inclut _
néceífairement un excédant fo·r
fa
partie,.. une
tgafüé
avec
toutes fes parties.
·
D'ou
fais-je qu'il efi impoffible qu'une meme chofe foit _
&
ne foit pe!.:; en meme-rems
?
Je ne le fais que parce gue
je
con9ois
:&
je v-ois que Pidée de l'etre , exclnt tou¡onrs
eífentiellemenr fon oppa fé, fon nori-etre, pour la
meme
circonfrance de tems
&
de lieu.
De meme,
d'ot1
fais-je qu'un trian-gle exi~ant en AngI-e,;