TÉMOIGNAGE DES foÉE~:
de nos idees , aient les propriétés que
nous
y
ccncevons.;
foit
qu'ils ne les aient pas.
· .
·
Sur quoi, l'on peut f.aire
cet~e
intéreífante qudlio-n,
0u
propofer
cet
intéreírant prohlerne-:
Doit- on aifirmer d'i.tne
chofe,
tultt
ce que renferme l'idée de cette chofe
?
Ou doit-ori
n
'affirm.erde eette chofe -,_
qu'une panie
dé
ce·
que renforme fon
id;e
?
Ou doit-on
n'en
rien affirmer, de ce que renferme fon idée?
Avam
de répontlre
a
ceu·e queíl.ion
,
avant de
réfoudre
ce
problerne , il efi. comme
néceífaire de ínettre
en avann
quelques
fp éc ulations générales ,
dans le(quelles
fe
faífe
bien
féntir
1'état-
de la
quefü0~1
a
cléc.ider ,
dli.
probléme
a:
réfo,udre.
·
304. EXPLJCATION
I.
Je
fuppofe·
d'aóord
que . cfaas
un
appartement voiíin de celui que j'occupe, exiíl:e
un
Hamme
~
aon~
je n\Ü·
aucune -connoiífance q-t.1elco_nque
=
je
fais
qu'il
fxiíte,
&
je
ne fais rien
de
plus.
Par
l"idée q,~e
i5!.·
me
forme:
aétuellement de cet:
homme,
que -je · ~ais
exifiant / je me
:reprefence
en .
tui-,
une
natp·re
h-uma-ine,
une rai-Ue· av-an ...
tageufe.,
une
hau-te fageíf-e, une ·
force fu·pér-ieure-,
une,
probité
a
mute
épreuve ;
voil-a
l'ldée aéluelle
que j'en
ai.
En ve rtu-
de
ceue id:ée ·complex-e, qt·le pu-is-je affirmer;
du- fufet
qui en efi
l'objet,
&
que je
COfLI10ÍS
íimplement'
comme
homme?
J'e111
puis
affirmer
'Ce que j·e con~ois
eífen-·
tiellernent inféparable
de l'homme, ce que je vois eífenriel~
lement re nfermé
dans
l'i_dée
de
l'hemme ;··
&
rien de plus.
Je
cherche d~r:ic
claF!s.
cette
idéc-
complexe , que -je-me fuis
a-rbi--:
trairemef.ltformée
de cet homme , ce que
j-e
puis
en-.- oter ~–
fan s
Mtru ire l'homme.
Iº. Par la
peníée,
Feffa.ced-'ahonl,
daflS
cette
idé·e ,'.
la
taille ava nrageHfe) la ha-ute fa.geífe ,
la 'furce fupéríeure,.
la probite
a
toute-
epreuve '
qu~- j'a
vois
a!fociées
a
la-e
n a rn re
humaine ;
&
ie
con~ois
que,
dép0u·,11e
de toHte~
e
s
qual ités,
Vobjet de mon idée ,. en .confervant
la
feul.e
]!l'él tllre
humaine'
fera encor-e·
le-
füjet qu~ je
connois
fimple-.
rnenr
comme honune.
llº. D ans cerre meme
idée,
j'
effa-ce par
ta
penfée ,
l'nn,
des con{füutifs
de
la nature humaine; c'eíl:- a-clire, .ou
le
corps
organif.'..,
ou l'ame
intelligente;
&
je
com;ois
que
íi ·
j'ore ou ces
deux chofes,
ou
l'une
de
ces deux chofes,
l'ob jet
de mon,
idée ne fe i:a p.lus 1~ f.u}et -que }e
connois .
comrne homme.
-
Je
conclus
done, for
le -temoignaoe
de mon idée,
que–
~·¡¡
exiíle un
homme dans
l'appartemtnt voifin
de
~elui
que -
1'0
cupe; ce t homme , qnel qu'il
puiffe
etre, nain ou géant ./
fuge ou
infen[é,
j.u.ite
ou
(célérat ,
a.nra néceíTaire-meHt
- 11~
o
iij