T~ÉORU:
-0.P:
L:A CERT.tTUDl.
,,
corps organifé
&
~-ne .-ame inrelligente ; lera néceíiai rement
capable, du moins radicalernent, de fonfarions
~
de rai–
fo¡rnemens :. parce qu€ tout cela dl: effen-tiel!ement renfermé
dans l'i<lée de l'homme;
~
qu'aucun homme ne peut exiíl:er,,
fans avoir tout cela.
Mais je ne ·conclus pas,
for
le ~émoignage de i-non idée
~
Cf
L1e
s'il
exifte un
homme daos
cet
appanement
1
voifin ,
il
ai.t aucune des honnes ou des mauvaif-es qualirés que
1non
i:lée
_peut
me _repréfenter en
lui :
par
ce qu'aucunede
ces
b onnes ou mauvaifos qualités, n'eíl: e{fentielleme.iu renfer–
mée <lans l'idée de 1'-homme;
&
gu'µn homm.e peur exif–
ter ,
fans
avoir ¿ éterminément aucune de ces bopnes ou
J11auvaiíes qualités, gue mon idée unit arbitrairemenc
a
la
nature de l:'homme.
1
' 305.
EXP~ICATION
II.
Je
fuppofe enfuite r1ue dans
ce
lf!1et"Pe
appartement voiíin ,de celui que j'occupe, exifie une
(ubfü~nce impénétrable
&
étendue , -que je nomme
lvlatiere,
&
dont je n'ai ¡rncune autre connoiífance quelconque : je
f.ais que
cétte
ma-tiere
exi.fl:e;
&
je n'en fais rien de plu~.
Par
l'idée que je m'en forme a&uellement, je me la repré.
fome com me dure, cornme pefar te., comme élafüque; .
~omme di:vifee en petits cubes ou en petits g lobes, comme,
_livrée au rt1ouvement
ou
au repos:
voila
l'idée aElueile
que
j'en ai.
En vertu ele cetre idée , ·que ,pu is-je affinner du fujet qui
en -eft l'objet,
&
que
je
conn-01s
íimplement comme matiere?
J'en pnis affirmer ce que
:e
conc;ois ,eífentiellement infépa–
rable de la matiere , ce que
je
vois eífemiellement renfermé
tjans l'idée de la ma riere ;
&
1:ien de plus. Je cherche done
qa-ns
qme idée compiexe
~
que
je .µ1 e
fois formée de la
lJ}atiere, ce que je pnis en
9 rer,
fans détnii-re la matiere.
l
O •
Par
1a
pertfée , j'efface d'abord , dans cette idée, ou
la
du'reté , on la pefanreur, on l'élafücité, ou la figure
Cllbique, ou la figur-e
f
phérique , ou le mouvement, ou
Je repos , ou tour cela
a
la fois ;
&
je conc¡ois que, dé–
pouillée de tout cela , la fobfiance repréfentée par mon idée,
ttn
confervant
fa
feu-le
étendue
impénétrable ,
n~ ceífe,ra
point
d'erre
matiere.
. IlQ. ·Dans cette meme iclée, j'efface, par la penfée, la
feule .éte11due impénétrable,
&
toure étendue irnpénétra–
bk;
&
je
con<;ois que s'íl
n'y
a plus abfolument d'étendue
ip1pé11étrable, propre
&
rée.llé, grancle ou petire, clans le
fpjet gue je concevois comme matie,re, ce fojet ne
fer-a plus·
matiere.
·
· Je tondus
done,
.for le
témoign.tge
de
mon
idée,
que