-.;,
toutes leurs démon{hations . quelconq.ues , • qu'tl faut af-
' :firmer des chofes., c.e qu~ l'efprit voi1 év,idemntent i,nclus
qans
l'ídée des
chofes;
q1i'il faut
nier
des .cho(es,
ce
que
l.'.efprit voit év.i.demment e:?{ch¡s de ,l'idée ~d~s chpfés.
. ··or
aucun_homme fenfé n,e révo1111re en ,dpute
.les
d~mo.1~c~
trations mathéma tiiqu~s,:
do.neauf:~Un
.ho1}lm.e_
fenfé
ne _doi~
révoquer en do ute le
Principe fondamental'
Íl!lr
lequel
font
~ppuyées
&
établies
toures les
démonfirations
mathé1pa.ti-.
ques ;
lequel
pr-incipe eít
précifément.lapropofitio~
fonda•
rnentale que
l)OUS
avions
a
développer
&
a
établir.
C.Q.F.o.·
308. RiEMÁRQU,d.
La
,propofition
.fonr{a,1ne~nra{e
que nous
venons
d'établir , efi évid~mment le
premier Princ,,_ipe
de.tou:
;es ) es fcieilces : pqi{~ue , comme
npus
l'avons d'abord
fait
voir
dans la premiere démo.nílration , c_ous
les
au.tr-es _prjqci..,
pes fuppofent la
vér.i,ré -de
cette propqfüion; & .qu:e cette
propofition
ne
fup_pofe la ~érité
d'auc_m1
a~tr:e _principe•.
Iº. ll eft cert_
ai.flque notre efprit ne v.qit pqi~t l:es·chq(e,s
immédiaternent en
'elles-memes :
i1
ne
les
vo¡t
& il
n~
peut
les ,voir
q.uedans leurs ,image~
intell.eB:µ~Ues ,
c'e,(1:-a-dit:~
~
dans ,les
idées qu'il s'en
for.me.
Par
exemple,,
9ous ne
Vi9yon.? ·
point en
elles.-!llemes
a
París.,
les pro.pr.iétés d\m triangle
oµ
d'un cercle
,p.u
~'un cube, qu.e
1
je
fuppofe
exHl:ant e~
A~gleterr~ ou
~Jl
'Chiae : nous ne -po,uvons le_s vo~r
·&
le~
connoitre
c~s-
pr~priérés, ·que
,dan.s
Jes
idées
que
no.ns_nou~
en
fo.rmo-ns dans notre efprit.
,
Done.,
fj.
notr.e efprit eft aíforJ 9~ayoir quelques' conn0i(–
fances certaines
des
c;hofe,s .qui e~iíl:em
hpts
de lui,
i1
(~ppofe
~éceífairemen~ ,qne.,
la µanue
de
cep
chofes
,eft
fülél~m~n~
exprimée
dans
l~s
idé_es qu'~l en
a _;
&
par conféquent,
qu<;
fe s
id,'
s
ne font p_oint
in_fidelles
-&
trompeufes.
·
IIº.
Mais
que! le
Pr.euve direfle
,,pem avoir notre eípr\t;
que les
chofe s
foient hor~ de
f.esidées ,'
ainíi
qu'il le~ voi'r ,
dans ~s
idé~s
?
Aucune:
.fi
ce
n,'eft
qu'il con<;oi,t
~vipem!9.
ment
&
qu'il juge n~ceífair.emen.t qne les
chofes
font en
~lles-memes, telles
qu'elles
font
repr~fenté~s
d.ans
.l~urJ
idées eífenrielles.
• La
Vérac.ité des idées
eft
11n
point de
fait_;
qu'il
faut tou-· ·
1
JOms
néceífairement
foppofer,
qu'il efi
ir:ppoffible
de
d,e~
,
montrer
direétement par aucun princi,pe .fci~ntifique: p.uifr¡ue
cett~ v_érncité
des
iclécs'
eí\
ce qui
fond~ d~r,ea~~ent
tou~ '
les
príncipes
{cientifiqu es .
,
_ ,
_Ainfi
la
'propofition
fo ndamentale
que -nous
ye-n~ps
d'éta•
blir,
ne pem
et re
établie
&
démont~~e direél~ment ,par
aucune autre
vérit '·
antérieure,
plus
certa¡pe, _plus <:G>PV\\cle:
on ne peu_t
l'établir
&
la · d~mon~r~r
qu'i,ul1re(le(1lent,
;C\1
I