TÉMOIGNAGE DES
fnÉE,.'
.,¡'"
terre, n'eíl pas un quarré ;
&
que les trois angles de ce
triangle, valent deux artgles rlroits
?
Je
ne
le
fais que parce
que l'idée
d\1n
triangle quelconque exclut eífentieJlement,–
le .9.u arré , inclut eífemiellement une égalité entre fes trois
angles
&
deux angles droits.
,
D'ou
fais -je qu'un raifonoeínent
ef\:
concluant
&
fo}ide;
&
que
la
vérité de
fa
conféquence, ne peut etre douteufe–
&
fufpeél:e
?
Je ne le fais que pa.rce que dans l'icle_ntité
de
1
oeux
ohj ets avec un troiíieme, je vois , par l'idée ·des cho–
fes,
l'identite de ces deux objets entr'eux : o~ bien , que
parce que je vois la ·,conféquence .déc,o uler légitim~ment
de'
deux prémiífes jugét s vraies;
&
que
je
con.~ois avec · evi-.
dence que de deux prémiífes vraies
,
ne pem découler rie11
de faux.
.
· .
D'ou
fais.jeque l'exifience
de la
Mati'ere
&
l'ordre admi–
rable de
la
Nature , entrainent l'exiíl:ence d'un
Em:
infini..
menr parfait, incréé
&
éréateur .
2
Je
ne le fais que parce
que l'idée de la matiere excluc eírentiellement la capacité
d 'exiíl:er par elle-meme, de
fe
mouvoir
&
de s'arranger par
elle-méme;
&
que l'idée de -cette exi:íl:ence
&
de cet 'arran–
gement , en les fuppofant r€els, inclut
&
f~1ppofe néceífai–
rement
1:
exifience d'un Etre infiniment puiifant
,
infiniment
inrelligent, infiniment parfait, qui ne doiv•e qu'a: hfr-meme
fon éternelle
&
eífemielle exifience.
D'ou fais -
je
que l'Etre infiniment parfait,
s'il
exifie ,'
doit etre infiniment fage , .infinimept faint' infinimen; juíl:e,
eífentiellemem incapable d'erre ou tr-ompé ou trompeur?
Je
ne le fais que parce que l'.i<lée -d'm,1 Etre infiniment parfait,
renferme eífenti ellement toutes les perfeélions, exclut eíren–
tiellement rous les défauts
&
tous les vices oppofés,
a
ces
perfeél:ions.
.
_ .
Done, en adoptant les di_fférens pr1ncipes des Sciences ,
les différenres démonfira tions que fondent ces principes
i
on foppofe toujours néceífaire~ent, avec rous les Méta–
phyficiens, av_ec tous les _Di_aleél:iciens, avec tous les Géo–
merres , avec tous ·les Etres penfans, la vérité
&
]a·certitude_
d e la
propofition fondamentale que nous venons d'expliquer
&
d'éta~lir: done cette propofüion efi vraie
&
inconre:íl:able.
C.Q.F.D.
_
.
:
DÉMONSTRATION
11.
Je
VOUS
demande,
a
VOUS
qui
.r6vo-·
-
, qn ez ou
qui
voudriez révoquer en doute la prop9fitio~
fon–
darnentale que nous donnons pour un princi_Re inconrefiable,
p~ur le
premier ·Principe de toutes les Scien~es;
fi
l'on
peut
fa1re
un
raifonnemem folide
&
concluant,
ou
fi
Ton
ne_
pem pa~
faire un raifonnement folide
~
conduant? Et _voi,¡