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StrBSTANéES ET

MonIFICA1'10NS~

99.

/

.

rnaux , mais auffi avel,: tous les végétaux : Ariíl:e , cepfidéré

comme íubíl:ance,

efl:

confondu avec tomes les fubíl:ances

'animées

&

i.nanim€eS : Ariíl:e , confidéré comme

un

etre

.fimplement -,

eíl:

confondu,, non-foulement avec toutes

les

fubftances , mais encore avec toutes. les modificat~ons.

Mais

de

quelque fa<;on qt1'on envifage Arifte , ce n'eft

toujours que le meme Ariíl:e, dont l'indiviíible nature

~

vue avec plus ou n1oins .de confufion , répond

a

tous ces

différens attributs. Ces attr.ibms diftérens , ces grades méta•

phyfiques , objeél:ivement pris

,

forment dans Ai·ifie,

non

un

concret phyfique, mais un concret rnétaphyfique.

Oa

peut dire l

a rneme c

hofe

&

de

la renomcule

&

de tour–

amre objet

femblah.le

.

(42.).

_ IIº.

Dan

s cette

Gradation d'atiributs effintiels ,

les iclé

es

plus générales

font

,abftraétion d~s idées plus

refireiQ.te~

:

elles ne les renferment pas. Les i-dées plus reftrei

ntes ne fo

nt

point abfiraétion des idées plus générales : elles les

renfer•

ment, ou les fuppofent.

.,

:

Par exemple , .

l'idée

d'étre,

qui eft la plus générale· de

toutes,

ne

renferme point

l'idée de fubflance,

qui

efi

plus

refireinte : puifqu'il eít clair qu'un étre· peut n'etre qu\me

modification;

&

qu~une modification efi vraiment

~m

erre,

1

fans étre µne fubfümce . .Mais l'idée plu

s reíl

:reinte de

fobf–

tance, renfenne l'idée plus générale <l

'et.re

: parce

qu'uPie

c-hofe ne peut erre une fubfrance,

fans

etre a

uffi -en

meme

tems un etre.

(

1 I

1

).

De meme,

l'idée d'animal,

n'inclut ni

l'idée

de raifonna–

hle,

ni

l'idée d'irraifonnable

,.

qui font des idées plus ref–

treintes : puifqu'~m- homme

&

un lion peuvent avoir

la

qualité d'animal ; celui-la, fans

la

qualité d'irraifonnable ;

celui-ci, fans l.a qualité de raifonnable. Mais, cette. .

i;néme

idée d'animal inclut néceffairement

l'idée de vivant, de fuhf–

tance,

(étre

' qui font des/ idées plus généra.les: pu'ifqu'il eíl:

évident qu'une cho{e ne peut avoir la qualité d'animal

,-,fans

avoir la qualité el.e vivant, la qualité de fub{b.nce, la qualité

d'etre , qu'entraine ou que fuppofe eífentiellement cette

qualité d'animal.

M

o

DI

F

I

e

A

TI

o Ns

DE

s

s

V H s TAN e Es:

132.

ÜBSERVATION.

On

nomme

indiff~remment -,

ou·

Accidens mod.iux

,

ou

Modiftcations, .

dans les Eco.ies philo–

fophiques . ces différentes manie res

d'érre ,

qui

modifi'~nt

2ccidentellement_les fubíl:ances ;

&

on

s'y

teurmente beau..

coup , depuis plus de deux mi lle ans, pour ciécider

ji

fa

Modiftcation accidentelle á'une fukflance,

ejt

qu.elque chofe

de

plus que cetfe fubjlance

;

ou

ji

,e n'efl que cette

Jubfazrue

fim,-j,

-

G

jj