THÉOR.l~ GÉNÉ-R:
A.LÉDES
tTRts:
fenfible
,
dans morl arne
,
\1111~
propr.iéú!:
de
réfléchir
,
·une
pro–
priéré
de
raifonher, tíne próFriéte de
faifir
les chofes abílrait€S
&
infenfibles , une propriété
de
ccrnn0itre
&
de chérir le bien
t1ans
l'ordre phyíique
&
dans l'ordre moral. J'oñferve <lans
ce
meme,efre 1ntelligent
&
Íéníible, dans cette men~e an1e,
tantot une :rnodification d'idée , tantot une rnoclificátion de'
raiformement, ici une rnodifica-tion d'applaudiífemernt & _de'
jubifation,
la
une modification de regret ou de repentir.
Sur quoi
je
dis: ces différentes propriétés
&
ces
diffh¿n.
tes modifications, ri'exiíl:ent
&
ne fubíiflent pas feult>s en
dles-memes : il leut faut, pour exifl:er
&
pour fubíiíl:er,
quelque fujet qui en foit comme la bafe
&
le fupporr.
Ce
fujet c,zché
&
inconnu,
qui eíl: comrne la ba(e
&
le fup–
port des propriétés
f
pir'ituelles
&
des modifications (pirimel–
les que j'obferv€: dans mon étre intelligent
&
fenfible , dans
mon ame, c'efl: ce que je nomme Sul:Hlance de mon ame,
&
en général,
Subflan~e fpirituelle.
·125.
AssERTION
II.
Pout admettre dans la Nawre, des
fubflances materielles
,
des
fubflances
fpirit1telles, des
fobjlances
inter'médiaires entre L'efprit
&,
la matiere
,
&
pota difl.inguer
entr'elles ces ttois differentes e/peces de fubflances
;
il
n'~fl
pas
néce.f{aire d'avoir une idée r:laire
&
nette de chacune.
ExPLICATION.
Pour etre bien fondé
&
bien autorifé
a
admettre, en bonne philofophie, les trois efpeces de fubfian.
ces dont il eíl: ici quefüon; il fuffit évideinment, felon ce
qui a été établi dans l'aífertion précédeme , de bien favoir
&
d'etre bien aíTuré, qu'il cxifl:e des propriérés
&
cles ,mo–
clifications qui ne conviennent
&
ne peuvent convenir
qu'a
un fujet étendu, figuré
,
réíiítant, privé ele penfée
&
de
fe.nriment ; qu'il exiíl:e des propriétés
&
des modifications
qui ne conviennenr
&
ne peuvcmtf convenir
qu'a
un fujet
fuf<;:eptible
&
d'idées abftraices
&
ele raifonnemens foivis
&
de projers motivés
&
de fencimens réfléchis ; gu'il exifle des
propriétés
&
des modifications qui ne eonviennent
&
ne
p,euvent convenir ni
a
celui-la, ni
a
celui-ci. Or,
,.
Iº~ 11 eíl: certain d'abord qu'il exiíle des propriétés
&
des
~no~ifica.tions
el'
étendue, de figure , de folidit~ , d'impéné–
trabilité, de mouvement méchanique , qui ne convieronent
~
ne peuvent convenir
qu'a
un fujet étendu, .figuré , ré–
fifianr, privé d'inrelligence
&
ele femim·ent; qu'a des corps,
qu'a
ce que Bons nommons ·matiere.
De
la,
l'idée 0bfcure
&
la conn
oiff,mce a.«urée d'une
Subjlance
m'tZ-térielle.
Ilº.
11
e.ficlair eaíuite qu'il exiíl:e des propri6ces
&
des–
rnodifications
qllli
ne conviennent
&
ne peuvem convenir
_qu.'a
uñ fojet capable
de
réffexion ~-
d'a~firafü0n,
de raifon~.