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SUBSTANCES ET -MODiIFICATION§.

n~ment, de !TI(J>raÍité;

·qu;a

ce que nous no1~mons un efprir.

De-la, l'idée confufe

&

la connoiffance aífurée cl'une

Sub[-

tance fpirituelle.

,

'

IUº.

U

paroit certain

enfin, qu'il

exiíl:e des pr:opriétés

&

des

modifications de connoiífance

&

de fentiment, qui .excedent

évidemment les facultés que nous obfervops dans les

fobf–

tances purement matérielles,

&

qui paroitfent comme infini-

~

ment au-<leífous des facultes que,nous obfervoRs dans les

·fubíl:anc~s vraiment fpirimelles. De-la , l'idée confufe

&

la

connoiífance 1ífurée d'une-

Subflance intermédiaire

entre la

matiere

[${.

l'efprit.

On

c0m;oit par-la qtie les ic.lées que nous avons

de

la

Matiere , de l'Efprit, <l'une Subíl:ance intermédiaire entre ·

l'efprit

&

la matiere,

fo'

forrnent

&

doivent fe former dans

nous , précifément de

la

tnéme maniere ·: favoir, par

l~

perception des

Proprié~~:r

.&

des

Modifications

qui

cataété~

rifent chacune de ces differ·emes Efpeces de Subíl:ances.

~

126. REMARQUE.

Quelqu'obfcurité qui puitfe etre átta:–

chée aux idées des Subftances

.,

il

efi certain

qu.,e

cette

obfcurjté n'altere en ríen la certirnde que nous -pouvons

avoir de leur exiíl:ence : ain~ que ·nous venons de le faire

voir

&

fentir. "Nous avons une idée auffi claire de la fubf–

,, rance de l'Efprit, dit le celebre Locke, ~ue

1

de la

fubflanoe

....., ,,

du Corps

:

celíe-ci étant fuppofée le foutien des idées íim–

" ples qui nous viennent Gl.e dehors ,

fans

que n:ous conno-if–

,, fion~ ce que c'efl: que ·ce foutien-la ;

&

l'autre ét.ant

,, regardée comme le foutien des operations que nous

.tron–

,, vons en nous-memes par

-experien.ce

,

&

qui .nous eíl:

,, auffi tout

a

fait ~nconnu.

11 efi done

évident

que,

l'idée

,, d'une fubíl:ance cotporelle dans

l,J.

matiere,

eff

auffi éloi–

" gnée de nos conoep.tiions

.,

que eelle de

fa

fubíl:ance

f

piri–

" melle ou

<le

l'efpri.t. Et par conféquent,

de

ce que nous.

,, n'avons aucune notioa de la S11bftance fpirimelle, nous

,, ne fommes

pas

plus ·autorifés

a

condur

e la non-exiíl:ence

?>

des efprits ;

qu'a

nier , par la

me.i.ne

raifon, l'exiíl:ence

,, des corps. Car

~1

eíl:

auffi

raifo

nnable

d'aífurer qu'il

n'y

a

,, point de corps, parce

que

nous n'avons aucune idée

d~

»

la fubíl:ance de la matiere ; que

de

dire

qu'il

n'y point

" d'efprits, parce que nous n'a_vons aucune idée de la fµbf..,

»

tance d'un efprit.

'

,, Je fais que certaines gens, dont les penfées font; pou;–

,, ainíi dire, enfoncées dans. la matiere,

&e

qui onr· íi

fort

,, aífervi leur efprit

a

leurs fens, qu'ils élevent rarement

,, lems penfées au-deífus <le la matiere,

font

portes

a

dire

~

»

qu'ils ne fauroient concevoir une chofe· qui p~nfe : ce

11

qui eíl: pe_n~-~t,re. (ort

,y~r1tab..le,_

Mais je

foutiens que ,·

.s'ils

(