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Relatlons commerclales précolombiennes entre I'Océanic et 1'Amérlque.

597

Le vice-roi du Pérou, D.

ÜARCIA

HuRTADO oe MeNDOZAJ marqués de

Cañete, avait en effet, le

15

ju;illet

1592,

sur les renseignements de fUENTes,

concédé

á

RoLDAN DÁVILA, chef de l'expédition, l'autorisation requise pour aller

découvrir ces •islas situadas desde altura de doce

á

treinta grados para el Sur,

llamadas la fontasia y la fontauria islas de las Mujeres y la isla de Monchilco»

(68,

392).

La tradition relative aux iles fontacias se retrouve dans la <<Lima fundada>>.

L'auteur de ce mauvais poeme publié

a

Lima en

1732,

PEDRO DE PERALTA

BliRNUEvo, était un véritable érudit; il écrit dans une note

á

ce sujet: <<Llamáronse

así en tiempo del marqués de Cañete unas islas que corrían desde 12 gr. hasta 30 de

altura al Sur, al Oeste de la costa del Perú, cuyos habitadores se decia haber

venido en canoas

á

comerciar con los pueblos de Chincha, Pisco y Acari, segun

consta de un despacho or.iginal del virey referido, en que nombra por general de

la conquista y poblacion á D. Juan Roldan Dávila en

15

de julio del año

1592,

y de dos Reales Cédulas de

de Diciembre de

1613

y de

de Mayo de

1638»

(91,

122, note

62).

La tradition ne conservait pas seulement le souvenir de ces iles lointaines

el

des

navigateurs qu;i en·venaient parfois aux cotes américaines, soit en trafiquants,

soit en envahisseurs, soit en naufragés, elle racontait aussi qu'un roi du Pérou,

Tupac Inca Yupanqui, l'avant-dernier des lnka, grand-pere d'Atahuallpa, avait

organisé une expedition pour les atteindre.

Les deux chroniquems, qui nous en ont transmis le récit, la rapportent

dans des termes presque semblables, mais avec de petites variantes qui semblent

démontrer qu'ils ne se son! pas copiés, quoiqu'ils se soient vraisemblablement

insp.irés de la meme source indigéne.

Voici tout d'abord le récit de CAVELLO BALDOA, qui es! le plus concis

(19,

81-82):

<di [Topa-Inga-Yupangui] se rendit

á

Xipixapa el

á

Apelope.

<Ayant appris que dans les environs il y avait un bon por! oú il pourrait

s'embarquer el augmenter la gloire de son nom, il se porta en avant el fit camper

son armée

á

Manta,

a

Charapoto et

a

Piquaza . .. Ce fu! dans cette marche,

el

du

haut d'une montagne, qu'il

aper~ut

pour la premiére fois la mer qu'il adora et

nomma Mama-Cocha, ou <Mere des lacs>>.

«11 lit réunir une grande quarttité des embarcations don! se serven! les naturels

de ces cótes. Ce son! des espéces de radeaux fabriqués de poutres d'un bois trés–

léger fortement attachées el recouvertes de roseaux. Les Espagnols leur ont donné

le nom de <Balsas>>.

11

lit choix des pilotes les plus expérimentés el s'embarqua

á

la tete de ses meilleures h·oupes, avec autant de courage et de liberté d'esprit que

s'il eílt nav.igué toute sa vie.

<<Les historiens péruviens prétendent que ce voyage dura plus d'un an, el

que l'lnga découvrit dans la mer du Sud

des

iles qu'ils nomment Haguachumbi et

Ninachumbi

22 •

je n'oserais pourtant affirmer ce fait, ni déterminer quelles son! les

~~

CAVELLO B ALBOA

écrit aussi

Agua-clmmbi

et

Niña-rlmmbi (19,

196).