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Le qualificatif
'haska,
éboul'itfé,
s'applique tres-généralement aux astres pour ex–
primer qu'ils ont perdu leur éclat. Le vers 302,
sont trainant leurs queues,
qui
semble déplacé en cet endroit, est au contraire tout
a
fait dans le génie de la langue
quechua. Les lndiens disent d'une étoile filante que c'est une étoile qui tralne sa queue,
et, sans s'expliquer ce·phénomene météorologique, ils croient encore aujourd'hui que
c'est un malheur pour l'étoile. Notre traduction
pleu1·ent comme moi,
sans reproduire
cette métaphore vi:aiment
intradui~ible,
est
confor~e
a
la pensée du poete.
318.
hor1 llika kant1
u~up1;
Fil d'or tres-fin du f'ttseatt de
j
mon intérieur;
Voile d'or qui m'enveloppe;
En quechua
kanti,
(ttseau,
se prend métaphoriquement pour
cent1•e,
et • fuseau de
mon intérieur • équivaut
a
cent1·e de mon áme.
C'est une métaphore qu'il faut re–
noncer
a
rendre en aucune nutre langue.
322.
Tukny intiJ wahm 'haypm, -
323.
lLipitan llikan ñaw1yk1
Avec les fleches du soleil qui
y
Comme un rayon de soleil,
sont,
Prennent tout le monde dans les
{ilets
Fascinent tons les regards
Waiu,
{leche,
est aussi le nom qu'on donne ame rayons du soleil.
329.
Ñoh.ata rilmspa h.anpas -
330.
Kawsay wiñay kusmaypaJ.
En me voyant, toi-meme,
j
Car sa vie
entiE~re
est vouáe
a
Vis ajamaispour étre heureuse.
ton bonheur.
349
et suiv. Voici la
casua
promise dans mes commentaires au has des
pages. Seulement, pour abréger, j'ai supprimé apres chaque vers le re–
frain Tnyallay :
Ama tuya hamuyhn
Sihllallaypa f1ahranman ;
Ama asnykamuyhn
tlika sumaJ mnyaman.
~omirraJmi
sarapas,
Parah.aymt rurunpas ;
KuknraJIDI panh.apas,
ÑnhiinraJIDI uf¡unpas.
Tuya,
ne viens pas
Dans le guéret de ma
Siclla;
Ne t'approche pas
De cette campagne si charmante.
Le mais est encore vert,
Et les grains en sont tres-blancs;
Les feuilles en sont tres-dures,
Quoique l'intérieur en soit tres-
tendre.