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230.
Ñoh.apas paypa saP.inñan;
.
Moi aussi je suis de la méme
·¡
souche qu'elle;
Je suis aussi noble qu'elle;
232. Inkata rimaykuhiway, - 233. Yanapaway, pusariway,
Fais-moi parler au roi
:
Aide-moi, conduis-moi,
1
Je vais tout dire au roi, et je
COJ?pte sur ton intiuence,
239. Ñawpaj wiñayñ1yta hat1y.- 240. Ihapas hayp1 urm.anman.
De suivre ma premiere
crois-~
Peut-etre, se souvenant de ma
sanee,
·
jeunesse, se,laissera-t-il attendrir.
Peut-étre cela le {erait tomber.
·
'
Le verbe
hat1y,
suiv¡•e,
équivaut dans cecas
a
se souvenir;
et
urmay,
tomber,
s'emploit> en quechua dans le sens de
passe¡• d'un état
d
un aut¡•e,
par exemple de la
colare
a
la pitié.
241. bawarihon mibkashayta - 242. Yuparihun pur1shayta
243. Kay hamp1ypm rif¡urinha - 244. NanaJ waranha wamirtha, -
245. Itakinman ullputushayta.
Qu'ilregardemes trébuchements,
Qu'il cornpte mes pas,
Dans cette rnassue ils appa–
raitront,
Avec lesmilliersdecl¡e{s auo:;quels
A ses pieds j"ai {ait courber la
téte.
Il pourra lire mes combats gra–
vés sur cette arme victorieuse qui
abattait des milliers de guerriers,
les trainant humiliés
a
ses genoux.
En quechua,
mi'bkashayta,
mes t¡·ébuchements,
équiva,.ut
a
mes luttes, les com·
bats que )'ai eus
d
soutenir, les dangers que j'ai eus
d
courir.
On voit encore dans
ce passage une corrélation entre le drame et i'histoire. Garcilaso de la yega, (P.
I,
L.
VI,
ch. 20), dit que dans les grandes fetes, les guerriers portaient les armes dont
ils a':'aient coutnme de se servir dans les combats, puis ils ajoute immédiatement :
(. lis portaient peintes les prouesses qu'ils avaient faites an service du Soleil et deso
Rois.)) Mais
il
ne spécifie pas sm· quoi se voyaient ces peintures. Le vers 243 de notre
drame nons montre qu'clles se trouvaient sur les
m~tssues,
et il est naturel d'en
conclure qu'elles pouvaient se trouver aussi sur les autres armes.
253.
Allmtataj rikuykamuy.
Et va le voir bonnement.
Et avec beaucoup de respect.