78 LA DÉCOUVE'RTR DU MON DE 'ET DE L'HOllfMl,
qui lui soat fOUJ'ois par des femmes et des jeunes filies
de Prato. Comme son opuscule est, pOOl' ainsi diL'e, .la
reproduction d'uo cours qu'il fait en présence de la
populalion féminine de Prato, pal' conséquent devant
le plus sévere des tribu'llaux, i{ faut hien qu'il ait été
tidele
ti
la vérité, Son prindpe,
i1
le reconnait, est eelui
de Zeuxis et de 'Lucien :
il
réunit des beautés de .détail
pour en former la beaoté par exceilence. 11 raisonoe et
définit r effet des eouleurs de la peau et des cheveux;
il
donne la préférence au
biondo
comme étant la reine des
couleurs
1;
seulement
il
entend par la une nuance dorée
qui tire sur le b.run. D'autre part,
il
veot que les che–
veux 'Soient épais, bouclés et loogs, que le front soit pur
et deux fois aussi large que haut, la peau brillante
(can–
dido),et
non mate
(biancheua)
,
les sourcils foncés, soyeux,
plus fournis au miJieu qu'aux extrémités, qu'i1s ament
en diminuant vers l'oreille et vers le nez, que le blanc
deTreil ait une teinte bleuAtre, que ¡'iris ne soit pas tout
a
faít noir, bien que tous les poetes proclament
oecAi
neri
un don de Vénus; le bleu de cíel n'a-t-il pas été
la eouleur des yeux de cel'taines déesses, et tont le monde
n'aime-t-il pas la douee expression d'nn reil brun foncé?
L'reillui-méme doit élre grand et légerement saillant; les
plus belles paupieres sont eelles qui sont blanches avee de
petites veines rouges
a
peine visibles; les cils ne doivent
Hre ni trop épais, ni trop longs, ni trop foneés. 11 faut
que l'orbite ait la couleur de la joue', L'oreille, de
1
T.out le monde était d'accord lA-dessus, Don pas seulement les
peintres. qui avaient pour cela des raisons de coloris, Comp.
aussi plus bas,
s
A
ce propos parJons des yeux de Lucl'ece Borgia, d'apres les
distiques d'un po.i!te de cour ferl'arais. Hercule Strozzia.
(STROZZIr.
Poeta!,
fol, 85, 88,) La puissance de son regard est caractérisée
d'une maniere qui De peut s'expliquer qu'A une époque ou tieu-