tHAPITRE VII. - PEINTURE DE L'HOJlfJlJE EXTÉRIEUR. 81
soit blanche, surtout dans sa parlie supérieurc, mais
grande
et un peu pleine, qu'ell.e soit douce au toucher
comme de la soie, que la paume soit rosée, traversée
par des Iignes peu nombreuses, mais bien nettes, que
ces lignes ne se croisent. pas, qu'il n'y ait pas de trop
fortes éminences, que la partie compl'ise entre le poucé
et I'index soit vivement colorée, qu'elle ne soit pas défi–
gurée par des rides, que les doigts soient longs, effilés
sans élre poinlus, pourvus d'ongles brillants et rosés,
peu bombés, ni trop longs ni trop carrés, qui ne
dépassent pas les doigls de plus de la largeur du dos
d'un couteau.
A
cOté de eette esthétique spéciale, l'esthétique géné–
rale n'occupe qu'une place secondaire. Les raisons cachées
d'apres lesquelles l'reil juge
«
senza appello
»
en matiere
de beauté, sont un mystere pour Firenzuola lui-méme,
comme
i1
l'avoue franchement¡ ainsi que nous l'avons
remarqué, ses définitions de
Leggiadria, Grazia
J
Vaghezza,
Venusta, Aria, Maesta,
il
les doit
él
la philologie; on voit
qu'il fait de vains efforts pour exprimer ce qui est inex–
pr¡mab~e
pour lui. 11 défin it tres-joliment le rire, - pro–
bablement d'apres
UD
auteur de I'antiquité, - un
rayonnement de l'Ame.
A
la fin du moyen áge, toutes les littéralures pos–
sédent des ou vrages
OU
l'on a tenté d'élablir d'une
maniere dogmatique les regles de la beaulé
l .
Mais aucun
de ces livres ne pourrait soutenir la comparaison avec
l'opuscule de Firenzuola . Branlóme, par exemple, qui
vient plus d'un demi-siecle apres lui, est un piétre con–
naisseur
él
cóté de lui, paree que c'est la sensualité et
non le sentiment du beau qui ['inspire.
.
I
Sur I'idéal de la beauté chez les mionesingers, ,"oir daos
Fafk.
les modes eL les costumes allemands,
1,
p. 85/\S .
11.
6