CHAPITRE VII. - PEI TURE DE
L'HOl'tUIR
~XTÉlttEUR.
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longueur rai onnable, l'effet d'une belle main posée Sur
un vétement de pourpre, tous ces traits annoncent une
maniere nouvelle de concevoir le beau, une tendance
inconsciente vers l'idéal de I'antiquilé cla ique. Dans
d'autres descriptions Boccace parle d'un front uni (non
bombé comme au moyen tlge), d'yeux: bruns fendus en
amande, ayant une expression sérieu e, d'un cou rond
et plein;
iI
n'oublie pas le
Ir
petit pied • d'origine toute
moderne, et
a
une nymphe anx cheveux noil\S
iI
donne
déja
Cl
deux yeux vifs et fripons
I "
cte.
Je ne sais pas si le quinzieme siecle a lais é de docu–
ments écrits sur son idéal de beauté ; malgré les re uvres
des peintres et des sculpteurs,
iI
serait plus utile qll'on
ne le dirait au premier abord d'avoir une théorie de
l'idéaIa cette époque " car
iI
se pourrait bien qu'en face
dn
réalisme des artistes, les écrivains eussent établi des
lois particulieres
a
cet égard. Au eizieme siec1e apparalt
Firenzuola avec son remarquable écrit sur la beauté
féminine
l.
Il faut avant toot distinguer ce qu'i1 a appris
d'auteurs et d'artistes de l'antiquité, comme les propor–
fions du corps calculées d'apres la longueur de la tHe,
certaines idées abstraites, etc. Ce qui re te est le prodllit
de ses oh ervalions personnelles, qu'il appuie d'exemples
I
Dile
oeehi
ladri
nellMo -.ollmunto.
Tout
le
Une est pleio
d.
descript ions de ce genre.
t
Le tres-beau recueil de cbants de Giusto de' contl :
l«
be/lll
IJIQno
(souvent I'éimprimé
j
la meilleure édition est celle de Flo–
reDce, 1715),
ne
donDe pas
m~me
sur celte maio célebre de
la
llieD-aimée aulaDt de détails que Boccace en dODne dans di.
endroits de son
IImeto
sur les mains de ses Dympbei.
J
Delia bel/er.J4
delle
donnt.
dans le lome
1
de,
Opere
di
F;rlfllfUJla,
Milano.
1802. -
POUP ses Idées sur la beauté cOI'porelle com lllo
Indice de la beauté de I'Ame. comp. vol.
11,
p.
48 A52,
dans les
Ra!Jionamenfi
qul précedent ses nouvelles. - Parmi les nombr eux
aU leurs qui. suivant en portie l'e:xemple des ancieDs, loutiennent
celle idée, nous ne DommerOD8 plus que CUTlOLIONII.
1I
Co/·tigi_.
l.
IV,
fol. HG.