CHAPITRR
VI. -
PEUPLES ET VILLES.
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ment d'autres villes. e'est ainsi que Michel Savonarole
- ne reconnait que deux villes plus belles que Padoue, sa
patrie : ce sont Rome et Venise; Florence n'a qu'une
supériorité sur elle, c'est qu'elle est plus gaie
l.
J
uger
ainsi, c'était sacrifier assez légerement la vérité objec–
tive. A la fin du siecle,
J
ovianus Pontanus décri t dans
son
Antonius
un voyage imaginaire
a
travers l' ltalie,
uniquement pour avoir l'occasion de faire des remarques
méchantes. Mais avec le seizieme siecle s'ouvre une série
de de criptions fideles et sérieuses', qui surpa sent tout
ce que les aulres peuples possédaient dan ce gen re.
Machiavel expose dans quelques travaux pl'écieux le
caractere et l'état politique des Allemands et des Fran–
I;ais; aussi l'homme du Nord qui connait l'hi toire de
son pays saura-t-il gré au sage Florentiu d'avoir répandu
la lumiere sur ces intéressantes queslions. D'aulre part,
les Florentins aiment
a
se peindre eux-memes',
a
se
complaire dans l'éclat de cette gloire intellectuelle qu'i1s
ont si bien méritée; peut-étre leur amour-propre ne va–
t-il jamais plus loin que lorsqu'ils font dériver, par
exemple, la supériorité artistique de la Toscane sur
le rcsÚ de l'Italie, non pas d'un certain génie naturel,
mais du travail el de l'étude '. Ils acceptaient sans doute
J
SAVONAROLA, dans MURU., XXIV, col. 1186. Voir plus haut,
t.
1,
p.
184. -
Sur Venise, voir plus haut, t.
1,
p.
79
et
80.
La plus
ancienne description de Rome, faite par Signorili (manuscrite),
date du pontificat de Martin V (141 7); comp. GREGOROVIUS, VII,
569;
la plus ancienne description qui ait élé faite par nn Alfe–
mand est celle de
H.
Muffel (au "milieu du quinzieme siecle)¡ elle
a été publiée par W. VOvT. 'fubingen, 1876.
, Le caractere méfiant et curieux des remuants Bergamasque.
a
été tres-agréablement décrit par BANDELLO, parle
1,
nov.
34.
I
e'est ce qne fait Varchi, dans le livre
IX
des
Slorie Fiorenline
(vol.
m,
p.
56
ss.).
'VASARI, XII, p.
158,
rlila di Mic/¡elallgelo,
au commeocement.
D'aulres fois pourtant
00
dit hautement que
la
nature a tout fait,