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CHAPITRE VIII. - PEINTURE

DE

LA VIE ACTIVE. 811

tableau fidele d'une bataille de mercenaires, surtout

sous la forme d'appels, de commandements et de con–

versalions auxquels donne lieu une action de ee genre.

Ce qu'il y a de plus remarquable dans ee genre, e'est

la description de la vie champélre au naturel, telle qu'on

la ll'ouve 5urtout ehez Laurent le Magnifique et ehez les

poetes de son entourage.

Depuis Pétrarque

I

il Y avait une poésie bucolique

toule fa u5se et conventionnelle, imitée des Églogues de

Virs'i1 e, que les vers fussent latins ou italiens. Comme

genres secondaires parurent le roman pastoral, depuis

Boeea ce

(t J,

p. 322) jusqu'a

I'Arcadie

de Salluazar, et

plus tard, la bergerie, dans le gOLlt du Tasse el de Gua–

rini, ouvrages éo,rits en admirable prose ou parfaitement

versifiés, mais OU la vie pastorale n'est qu'un costume

idéal destiné 11

reeouvl'ir des sentiments qui dérivent

d'une tout autre souree

l .

Mais

a

eóté de ees reuvres fáetiees nous voyons appa–

raitre, vers la fin du quinzieme sieele, la de eription

simple et naturelle de la vie des champs ; e'est l'inau–

guralion d'un nouveau genre littéraire qui n'était pos-

lemenl en apparence aux langues que parlaient les mercenaires

étran{l"ers. - La

Descriplion de Florence p endant la pelle,

par MACBIA–

VEL, mórite aussi d'étre rappelée id. Ce 50nt des tableaux parlants

qu i retracen t les divers épisodes d'lIne épouvantable calamité.

1

Dante a fait deux é¡;lo{l"ues latines, comme Boccace a été le

premier :¡ le remarquer

(l/ila di Dan/e,

p. 11). Elles 50nt adressées

A

Jean de Vir{l"iliis. Comp. FIUTICELLI,

Opp.

mili.

di

D.,

vol.

J,

417

ss. Voir aussi le poeme pastoral de Pétrarque dans

P.

CarmillG

. minora,

éd. ROSSETTI,

1.

comp. L. GEIGER,

P¿lr.,

p.

120-122

et

270,

note 6, surtout

A.

1l0RTIS,

Scritti

illedili

di F. P.

Trieste,

1814.

!I

Boccace donn e déj:¡ dans son

AmelO

(voü' plus baut, p. 76) une

sorte de

Décam¿ron

{l"Até par l'appareil m ytbolo{l"ique, ou

il

commet parfois des erreurs de costume assez plaisantes. Une de

ses nympbes est bonne calbolique, et les prélats de Rome la

lor{l"nent avec complaisance; une autre se marie. Dans le

IVillJale

Fiesolano,

la nymphe J\1ensola, quí est enceinte, consulte une

. • nympbe vieille et sa{l"e " etc.