86 LA DÉCOUVERTE DU nfONDE ET DH L'U01tIl\IK.
sibJe qu'en Italie, parce que lit seulement le paysan (aussi
bien que le colon propriétaire) avait rang d'homme,
qu'il était libre de sa personne, et non attacbé
a
la glebe,
quelque dure que fOt parfois sa condition
l.
La différence
entre la ville et le village est beaucoup moins prafonde
- que dans le Nord; une fouJe de petites viIles sont babitées
exelusivement par des paysans qui,le soir venu, peuvent
- se dire citadins. Les
~igrations
des ma.;ons du pays de
COme s'étendirent presque
ti
travers toute l'ltalie; le
petit p:Hre pouvait quítter ses brebis pour entrer daos
une corporation
a
Florence; en général,
il
y avait un
courant continu qui entratnait les babitants de la cam–
pagne vers les villes, et certaines populatíoDs monta–
gnardes semblaient particulierement faites . pour ce
g'enre d'émigralion '. Sans doute l'infatuation natnrelle
au citadin fait que les poetes et les nouvellis tes s'égayent
aux dépens du
villano
1,
et la comédie improvisée (p. 46,
ss.) fait le reste. Mais oil trouverait-on un soufBe de
cette haine de race contre les
vilains,
baine
11.
la fois
cruelle et méprisante, qui anime les nobles poetes pro–
ven.;aux et parfois les cbroniqueurs
frao~¡¡is?
Bien plus·,
l
Mais, en général, l'aisance des paysans italiens était plus grande
alors que celle des paysans de n'importe .que) autre pays. Comp.
SACCBETTl,
nov. 88 et 222; L.
POLel,
dans la
Beea da Dicomano.
(Vn,–
- LARI,
Afachia"elli,
1, 198, note 2.)
~
Nullum e.! hom.inum
grnu8
aplius Ilrbi,
dit Battista
I'
tlANTOV.t.NO(Eel.,
VIII) des habitants du Monte Baldo et de. la Val Sassin...
qu'on peut employer 1I loule espece de bcsogne. On sait que cer–
taines populations de la campagne out cncore aujourd'hui dans
quelques grandes villes la spéciali té de certaiues occupations.
I
Un des passages les plus forts
~st
peut·étre celui qui se lrouve
dans
l'Orlatldilzo,
chapo
v,
str.
5'-58.
M' me le h'es-placide Vesp.
Bisticci dit quelque part
(Comm . •"lIa "ila
di
Gi011.
Mann
etei,
p. 96) :
Sono dua
i.per.iedi uomini diJIicili a sopporlare per la loro ignorallSlJ,
runa
IOno
i
ser"i, la ,econda
i
conladini.
, Dans la Lombardie, les gentilshommes ne craisnaient pas. au
commencement du seizieme siecle, de danser, de luUer, de
saTltr r