Table of Contents Table of Contents
Previous Page  60 / 406 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 60 / 406 Next Page
Page Background

50 LA D

Éeo

UVE RT R DIf MONDE RT DE L'HOMM E,

()n les "oit agir en souverains dans ce domaine noo–

veau qu'ils ont conquis pour la poésie. Ils semblent

avoir eu surtout en vue d'intéresser et d'amuser le plus

possible par les détails ¡ en effet, ces poemes gagnent

énormément quand on les entend réciter par fragments.

avec une légere nuanc.e de comique dans la voix et dans

le geste. Une peinture des caracteres plus savante el

plus profonde n'aurait guere contribué

a

augmenter cet

effet; libre au lecleur de la souhaiter; quant

a

l'audi–

teur,

il

n'y songe pas, puisqu'il n'entend jamais qu'un

fragment et qu'en fin de compte

iI

ne foit devant lui

(Jue le rapsode. Relativement aux figures qui lui sont

imposées, le poete suit un autre courant d'idées : son

instinct d'humaniste proteste contre ce monde du moyen

~ge

qu'¡¡ représente, et, d'autre part, ces luttcs qui

sont comme le pendant Jes tournois et des guerres de

son temps, exigeot uoe connaissance approfondie de la

matiere et de grandes aptitudes poétiques¡ elles four–

nissent en méme temps Ulie occasion de briller au décla–

mateur qui les récite. e'est poul'quoi Pulci lui-méme

I

o'en vient pas

a

faire la parodie proprement dite de la

ebevalerie, bien que la crudité de langage qu'iI attribue

plaisamment

a

ses paladins la frise souvent, A cóté de

ces rudes chevaliers

il

place l'idéal des batailIeurs, son

singulier et débonnaire Morgante, qui avec son baltant

de cloche a raison d'armées entieres;

iI

sait méme rele–

ver et idéaliser relativement cette figure un peu gros-

I1r. 153 ss.) - L'introduction critique de Limerno Pitocco est

encore plus plaisante.

(Orlandino.

cap.

l.

str. 12-2:2.)

I

Le

Morgallte

composé en

1460

et dans les ann ées suivantes,

imprimé pour la premiere fois

A

Venise en 1481. La derniere

tldiliou est de P. Sermolli, Floreuce, 1872. - Sur les tournois, voir

plus bas, cinquieme partie, chapo

l.

Pour la question traitée ie!

et

plus bas, nous nous bornons

A

renvoyer le lecleur

a

R-"NIB,

Sur

fhiftoire

d~

la

"olote

itQliM"~.

Berlín, 1837.