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,CHAPITRB

IV.-OÉCOUVERTE

DE

L'nOMMB, ETC.

(U

rappol

t

des idées, De trouve pas qu'elles abondent

Cl1ez

eUI. Ce sont des artistes d'un genre

a

part, qui écri–

vent pour un peuple éminemment arliste.

Apres la disparition graduelle de la poésie chevale..

resque, les cycles de légendes du moyen Age avaient

continué de vivre, soit sous la forme de récits et dr.

recueils rimés, soit comme romans en prose. e'e t sous

ceHe deroiere forme qu'i\s pal'urent en Italie pendanllc

quatorzieme siecle

i

mais les souvenirs de l'anliquité

ressuscitée ne tarderent pas

a

prendre une place im–

mense et

a

reléguer dans I'ombre toutes les ficlions do

moyen Age. Boccace, par elemple, dans

5a

Visionl

amorosa,

nomme bien parml les héros qu'i1 enferme

dans son palais enchanté 8n 1'l'istan, un Arlu , un

Galeolto, ele., mais

il

passe ra'pidement sur eUI, comIDe

s'H

les reniait (voir plus haut,

t.

1, p,

j86);

quant a '¡

écrivaios postérieurs de tout genre, ou bien il:;

llC

les

nommen t plus du tout;

00

bien ils ne les citent que

pour s'en moquero Le pcuple toutefois garda Ieur sou..

venir, et e'est de ses mains que les poiHe du quinzieme

siecle les re<;urellt. Ceu¡-ci purent concevoir et frailel'

leur sujet d'une maniere neuve et indépendanle

i

i1s

tlrent plus encore : ils y ajoulerent leurs propres inven–

tions et enrichirent de ticLions sans nombre le fonds

qui leur avaiL été transtylis. 11 est une chose cependant

qu'on ne peut leur demander, e' est de traiter avec un

saint respect les traditions dont i1s ont hérilé. Toule

, n :urope moderne peut leUl' envier la gloire d'avoir

SI)

conlinuer

a

intéresser ¡'ltalie

a

un monde imaginaire,

mais elle doit reconnaitre aussi qu'i1s n'auraient pu

I

sans hypocrisie, prendre au sérieux toutes ces fiClion3 '.

¡

Pulci dans sa malice imagine pour son bistoi l'e du géant Mar–

guUe une tradition anlique et solennelle.

(1II0RO.\NTB,

canto XIX ,

U.

4