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U LA DÉCOUVBRTR DU JlIONDE ET DH L'HOMMH.

compli~te,

ainsi que a sreur ba.tarde, la caricature. Onol

qu'iI en soit, ces comédies ilaliennes ont élé, si nous ne

nous lrompons, les premieres comédies en prose, les

premieres aussi qui aient

été

écrites dans un ton tout

a

fa it réaliste¡ aussi l'bis.toire de la Ultérature générale

de

l'

Europe ne doit-elle pas les oubUer.

Les tragédies et les comédies se

succe~ent

sans fin;

00

ne cesse pas non plus de jouer une foule de pieces

antiques et modernes ¡ mais ces représentatioos ne sont

que le prétexte de fétes

OU

chacun veut déployer le

luxe que comporte son rango Aussi le génie de la nation

s'est-il entieremcnt détourné de ces drames sans vie.

Des que parurent la berserie et l'opéra, les tentatives

dont nous avons parlé n'ont plus de raison d'étre.

Un seu! genl'e était el resta, oaLional : e'e

t

la

com–

media dell'arte,

qni était improvisée d'apres un plan

détioi. Mais eUe a peu d'infiuence

~ur

l'al't

de peindre

les caracteres, paree qu'elle n'a qu'un pelit nombre de

masques, toujours les mémes, que toulle monde connalt

par creur, au pbysique comme au moral. Vu ses aptitudes

et ses instincts, la nation se fit bieo vite

a

ce genre

i

aus i, méme au milieu de la représeotation de comédies

écrites,

00

se Iivrait

a

l'imp¡'ovisation·, habitude qui

produi ir un genre mixte. TeUes étaient peut-étre Les

comédies que représenterent

a

Venise Antonio da Mo-_

lino, urnommé BurcbieLlo, et, apres .lui, la troupe

d'Armonio, de Val. Zuccato, de Lod. DOlce, etc.

·i

on

sait de Burchiello qu'iI s'entendait

a

renforcel' I'effet

comique en employant un dialecte vénitien mélaogé de

• C'est ce que ven t dire sans doute

S!NSOTINO,

Vmesia,

'01. 168,

qnand

iI

~e

plaint

que les

recitanl;

gUeot le.

comédiens

Cqra

¡m'enrioní

o

P"'0nnagi tropo rídicoli.

, S!NSOVINO,

ibid.