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LA SOCIABILITÉ ET LES FETRS.
raffinée chez les Italiens que chez aucun autre peuple de
la terreo D'abord une fonle de choses, petites et grandes, •
dont l'ensemble constitue le bien-étre, le confort mo–
derne, existaient en Italie, tandis qu'elles étaient incón–
oues daos les autres pays, comme
il
est facHe de le
prouver. Dans les rues bien pavées des villes italiennes',
l'usage des voitures devint plus commun, tandis que
partout ailleurs on allait
a
pied ou
a'
cheval, ou du moins
qu'oo n'allait pas en voiture pour son plaisir. On apprend
Aeonnaitre surtout par les nouvellistes les lits élasliques
et moeUeux, les tapis de prix,
des
objets de toilette dont
on ne soupljonne pas encore ('existence hors de la Pénin–
sule '. Ce qu'ils rappellent avee une complaisanee toute
particuliere, e'est l'abondance et la beauté du Hnge.
Bien des objets qu'ils décrivent rentrent en méme temps
dans le domaine de l'art;
00
est frappé de voir ¡'art
intervenir pour ennoblir le luxe ;
il
ne se contente pas
d'orner de vases may,nitiques le grand buffet massif et
la gracieuse étagere, de eouvrir les murs de tentures
merveilleuses, de donner au sucrc les formes les plus
variées pour embellir le dessert,
il
s'applique surtout
a
faire de la menuiserie la l'ivale de la sculpture. Vers la
fin du moyen Age, tout 1'0ccideut essaye de faire de
méme, des que ses moyens le lui permetteot; mais ou bien
il
se Iivre
a
des jeux puérils et de mauvais 'gotH, ou bien
i1
ne sait pas sortir de l'uniformité du style décoralif
;'
gothique, tandis que la Renaissance est libre dans ses
allures, intelligente dans son travail, et qu'elle s'adresse
1
Sur Milan on trouve un passage remarquable dans
B.li'iDELLO,
pal'te 1, nov. 9. 11 Yavait plus de soixante voitul'es
a:
quatre che–
vaux et d'innombrables voitures
~
deux chevaul:. la plupart
dorées, richement sculptées el toutes garnies de soie;
comp.
ibid.,
DOV,
4. -
AI\IOSTO,
sato
111,
v.
127.
e
B4NDELLO,
parf"
l.
I\OV.
S;
111,
42; IV,
25.