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CIlAPITRR

111. -

LA LANGUE CONSIDÉRÉE, ETC. 11t

daos l'effort. Dante nous transporte au beau milieu de

cetle luUe; son écrit

el

sur la langue italienne

J "

n'est

pas seulement important au point de vue de la langue

elle-méme, c'est aussi le premier ouvrage l'aisonné sur ,

une langue moderne en génél'al. La marche qu'il suit

et les résultals auxquels

il

arríve intéressent particulié–

rement l'histoire de la linguistique, qui leur aSSUl'e

á

jam.lis une place cons¡(lél'able. Nous n'avoos

a

constaler

icí qu'un fait: c'est que, nien longtemps avant la com–

posítion de cet ouvrage, la question de la langue a

du

étre pour les ltaJiens la grande préoeeupation de

tou~

les jours, qu'on avait étudíé lous les dialectes avec

enthousiasme ou avec répugnanee, mais toujours avee

partíalité, enftn que l'enfantement d'une langue idéale

a

l'usage de tous a eté ª-ussi lent que laborieux

s.

C'est Dante quí, par son grand poeme, a le plus con–

tribué

a

fonder eeHe langue si ardemment révée. Le

díalecte toscan ful la base princípale de eette langue de

l'avenir

l.

Si

ron trouve que nous exagérons.

noO!

J

De Ilulgari eloqllio,

ed.

CORBlNE LLI,

parisiis, 1577. D'apreS Boc-.

CACH•.

(lita di Dante,

p.

71,

ouvrage qu'i1 a composé pen de temp,

avant 5a mort ; comp. d'autre part les remarques de

W HGELB.

Danle,

p. 261 ss. - 11 parle au commencement du

Convilo

de la

rapide et l'emarquable transfol'mation que la langue a subie de

son vivant.

, 11 faut rappeler

a

ce propos des rechercbes comme celles que

font, par ex., Léonard Arétin

(Epi$l. ,

ed.

JlfBBUS,

11, p. 62 ss.,

lib.

vi,

10)

et le PO{fge

(HisloriQl disceptatwQI con"ivales tre.

dans

Opp.,

fol. 14 ss.) : si primitivement la langue populaire a été la méme

que la langue savante. Léonard répond né¡;ativement; le pogge

résout la question par l'affirmative, en rétorquant les arGumen ts

. de son devanciel'. - Comp. aussi l'exposé détaillé de L. B. Alberti

dans I'jntroduction de son ouvrage,

Uellafamiglia ,

Iivre III : De la

nécessité de la langue italienne pour les relations sociales.

• Un connaisseul' ilalien pourrait facilement dresser le tableau

des progres successifs de cette langue daos la Iittérature et dana

. la vie jouroaliere. Il faudrait constater combien de temps, pen–

dant le quatorzieme et le quin zieme siecle, les diffél'ents dialectes

se sont mainte nus intacts ou oot été mélangés dans la correspon-