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CHAPITRE 111. - LA LANGUB CONSIDÉRÉE, ETC••

'H

vue national, comme patrie idéale des hommes cultivés

des États de l'ltalie morcelée de si bonne heure

J.

De

plus, elle n'est pas l'organe exclusif de la noblesse ou

de quelque aulre classe; le plus pauvre, le plus humble

citoyen a les moyeus et le temp's de se familiari er avec

elle, s'jJ le veut. De nos jours encore (peut-étre plus

que jamais), l'élranger 31'rivant dans des contrées de

I'ltalie ou se parle d'ordinaire le djalecle le mojns intel–

ligible, est souvent surpris d'entendre des gens de con–

dition intime et des paysans parler avec un acceot irré–

procbable l'ilalien le plus pur

t

tandis qu'en France.

voire en Allemagne, ou méme les gens cultivés gardent

leur accent provincial, on chercherait en vain chez les

classes inférieures cette pureté de langage et de diction.

Sans doute, Hy a génél'alement en Italie plus d'individus

sachant tire qu'on ne pourrait le supposer, étant donné

la situation de certaines provinces; mais

a

quoi cela ser–

virait-il si tout le monde ne professait un respect absolu

pour la pureté de la langue et de la prononciation, et ne

la regardait comme un bien précieux

a

conserver? Cette

langue s'est propagée

succes~ivement

daos toutes les

provinces itallennes; Venise, Milan et Naples l'ontadoptée

officiellement

a

l'époque oh la littérature était encore

dans tout son éclat et en parlie

a

cause de cela méme. Ce

n'est.que dans notre

si~cle

que le Piémont est devenu.

grAce

a

un acte volontaire et libre, un pays vraiment ita–

lien, en

rempla~ant

son dialecte par la langue générale

. du pays -. Des le commencement du seizieme siecle.

on

abandonnait

a

dessein

a

)a littéralure dialectique cer-

1

C'est

déj~

le sentiment

d~

nANTB :

Ih

flVlgari

elllt¡ré.. ,

J,

chap.

XVII

et

XVIII.

11

Bien 10nGtemps avant on écrivait el

OD

Iisait le oleo

daos

le

Piémont¡ .eulement

OD

'crivaP:

el

OD

lisait

peu.