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120

LA SOCIABILITÉ BT LES

PETES.

demanderons uo peu d'indulgence pour un élranger qui,

daos une question aussi

controvers~e,

se raoge tou(

simplement

a

I'opioioo dominante.

11 est possible que, dans la littérature et dans la pOésie, .

les querelles auxquelles cette question donna lieu aient

fait autant de mal que de bien, et que le purisme ait

éloigné plus d'un auteur d'ailleurs bien doué de l'expres–

sion simple et na"ive. D'autres, qui possédaient la langue

avec toutes ses ressourees, ont pu mettre au-dessus de

tout son allure majestueuse et son harmonie oaturelle,

et

saerifier ainsi le fond

a

la forme. En effet, un :mssi mer–

veilleux instrument fait valoir les moindres ' motifs.

Quoi qu'il en soit, au point de vue social, ee tte laugue

avait une haute ·valeur. Elle complétait le développement

de l'individu, elle forc;ait l'homme cultivé

a

garder de la

tenue méme dans les circonstances les plus vulgaires, et

11

conserver la dignité extérieure jusque dans les éclats

de la passion. Sans doute, l'ordure et la méchaneeté s'em–

parerent aussi de ce vétement elassique comme jadis elles

s'étaient montrées sous le masque de l'atticisme le plus

pur; mais, du moins, les sentiments les plus nobles el les

plusdélicats trouverent daos eette langue l'expression qu'il

leur

fallait. Mais elle est surtout importante au point

de

dance de tous lesjout's, dans les publications officielles et dans les

protocoles judiciaires, enfin dans les cbroniques et daos la Iittéra–

ture franche. 11 faudrait aussi tenir compte du maiotien des dia–

lectes italiens

:t

cóLé d'un latio plus ou moios pur, qui servait

alors de laouue officielle. -

LiNOI,

Forcianm queltiones,

fol. 7·, com–

pare les di verses manieres de parler et de prononcer dans les

différenLes viJIes de I'ltalie. Relativemeot

:t

la maniere de parlet,

n

dit, par ex. :

Httnuci "ero quanquam cQ!teri. ezcellant, effug,re talllGl

IWn possunt, quin el '-p.i ridiculi

.iJlI,

a,!1 .alttm quin .e

mutuo

lactre1ll;

quant

:t

la prononciatioD,

iI

reconnatt surtout la supériorité del

Siennois. des Lucquois et des Florentins; m'ais

iI

fait,

~

propos del

floren ce, la remarque suivante :

Plu, Uucunditati,) .¡¡herll,';

"""

_ i"gurgitaret QlIt

Mil

ila palato lillgua jungerttllr,