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f2i

LA SOCIABILITÉ ET LES

rETES.

tains sujets, tant sérieux que plaisants

l.

II se forma

ainsi un slyle pouvant se plier

a

tous les mouvements de

la pensée. Chez d'autres peuples, eette sorte de scission

voulue ne se produisit que bcaueoup plus tardo

L'opinion des gens rnslruíts et cultivés sur la valeur de

la langue, considéi"ée eorome organe de

la

sociabilité da'ns

ce qu'eIle a d'élevé, se ·trouve formulée (¡'une maníere

tres-complete dans le

Cortigiano'.

II Y avait, des le

eommeneement du seizieme sjecle, des gens qui affec–

taient de conserver des termes vieillis qui avaient été

e.mployés par Dante et les aulres écrivains toseans,

uni–

quement paree qu'ils étaient anciens. L'auteur les pro,;

serit d'une maniere absolue pour la langue parlée, et

il

ne

veut pas noo plus les admelLre pOUI' la langue écrite,

attendu que eelle-ei n'est qu'une forme de la prerniere.

Puis, eonséquent avee luí-mérne,

il

aeeorde que le plusbeau

langage est eeluí quí se rapproehe le plus des beaux écrits.

Il

fait entendre tres-netlement que les gens qui unt de

grandes ehoses

él

díre eréent eux.-mémes leUI' langue, et

que la langue est mobile et ehangeante, paree qu'elle est

quelque ehose de vivant. Qu'on emploie les plus belles

I

On savait aussi fort bien quand

il

eonvenait d'employer le

dialeete daos la vie journaliere et quand

il

fallait l'évitel', Giovanni

Pontano ose reeommander formellement au prinee bérilier de

Naples de ne pas l'employer. (Jov. PONTAN.,

De principe).

On sait

que les derniers Bourbons étaient moins serupuleux sous ee rap–

port. - Voir dans BANDELI,O, parte

n,

nov. 31, la maniere dont

il

se moque d'un cardinal milanais qui voulait conserver son dia–

lecte aRome.

, Bald. C>l.STIGLIONE,

II

cortigiano,

1.

l,~

01.

27 ss. lItalgl'é la forme

du dialogue, l'opinion personnelle de l'auteu.' perce partout. Ce

qui est tres-remarquable dans cette étude , c'est le contraste

entre le jugement de cet écrivain et eelui de Boccaee et de

Pétrarque. (Dante n'est pas nommé une seule fois _dans tout

l'ouvrage.) Politien, Laurent de lIIédicis et d'autl'es, dit-iJ, étaient

des Toscans , et i1s étaient au moins aussi dignes d'étre imités

que ces deux auteurs e

for,e

di

non minol" dotlrina

,

gilldi:¡lo.