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LIVRE QUAHANTE-QUATRIEME.
hcurc. Le général BruyCrc ouvrait la nrnrchc
:wcc scpt régimcnls
de
cavaleric légCrc, et un
régiment d'infantel'ie de la dil'ision Delzons, le
8° légcr. Suivaicnt les cuirassicrs Saint-Gcrmain;
quant aux cuirnssicrs Valcncc, formant le com–
plément du corps du générol Nansouly, ils
étaient, commc on l'a vu aillcurs, dCtachés au–
prcs du maréchal Davoust.
Ce mémc jour, le général Barclay de Tolly,
voulant rclarder les progrcs des
Fran~ais
en leur
elisputant le lerrain picel
a
pierl, avait pincé en
avant d'Ostrowno le 4°corps(celuid'Oslcrmann),
avcc une l>rigadc de d1·agons, avcc les hussards
ele la garde, les hussards de Soumy, et une bal–
lel'ie d'arlillerie
¡,
cheval. Ces troupes étaient en
reeonnaissanee entre Ostrowno et llescbenko–
wiczy.
Legénéral Piréavec le
8•
de hussarels et le
16•
de chasseurs
il
chcval,
s'avan~ait
sur la l'Oule
el'Osll·owno, large, droite, bordée ele bouleaux,
lorsquc au sommel el'une pelilemontée il décou–
nit touL
¡,
coup la cavilleric légCrc russc C'scor–
l:int son artillcrie
il
eheval. On ne se ful pas
plulót reeonnu, que leS•dehussards et
le
·16' de
ehasseursfurent couverls demitraille. Legénéral
Piré, fondant alors avcc ces dcux régimcnts sur
la cavalcric russc, mit d'abord en fuitc le régi–
mcnt qui oeeupail le milieu ele la ro111e, ehm·gea
cnsuile leseconrl quiétait danslaplaine 1 rlroitc,
rcl'int sur le lrnisicmc qui élait daos la plainc
a
gauche,ct, aprcss'clrcdéfail ele toul cequ'ilyal'ait
dc1•ont lui ele troupes
i1
ehel'al, se jeta sur les
piCccs, saLra les cnnonnicrs,
el
cnlcva huil bou–
chcs
i1
fcu.Muratarri,
1
naumomcnl de ce brillant
foil d'armcs suivi par la sccondc brigadc du gé–
néral BruyCrc, el par les cuirassiers Sainl-Gcr–
main. 11 prit la direction du mouvemcnl.
A
peine
arait-il gravi la légCre émincncc au
pied de loquelle venait d'avoir licucetlepremiere
renconlrc, <¡u'il
aper~ul,
dans la plainc auelclii,
le corps d'Ostcrmnnn toul cntier, appuyé d'un
colé
a
la Dwino et de l'autl'C
il
eles colcaux
boisés. Sur·le-ehnmp,
il
fit ses dispositions pour
tenir tete
i1
cclle infonterie nombreuse, que flan–
quaienl plusieurs milliers Je ehcl'aux. A sa
gauclie vcrs la Dwina, il rnngca ses
rég:imcnls
de
cuirassiers sur lrois ligncs. Au centre, il déploya
le 8• légcr, afin de répondre au feu de J'i11fanle–
ric russc, et le
fit
soutcnir
pa1·
une parlic de la
cavalcric Liu général llr11yCre. 11 rnngca sur sn
droile le restede cetlecaralcrie, qui se composail
du
u'
de lanciers polonais, du '10' de IJUssords
polonais, el cl'un régimcnl Je uhlans prussiens.
11 envoya dirc au prinee Eugcne d'aeeourir le
plus lót possible avcc la division d'infanterie
Delzons.
Ces dispositions n'étaicnt pas achc\
1
écs, que les
dragons d'Ingric s'avancCrcnt pour chnrgcr son
extreme droile. Les Polonais, que la vue des
Russcs animait d'une singuliCrc ardcur
1
cxécu–
lcrent un changement de front
u
droile, se pré–
eipitCrent au galop
sur les
tlragons
d'lng1·ic, les
rompircnl, en tuCrent un grand nombre, et en
prircntdcux ou trois eents.
En un inslanl,
cette
portiedu champ de bataille se trouva balayéc, et
on donna ainsi
a
l'infonlcrie de la division Del–
zons du tcmps pour arl'ivcr. Dans eet intcrvalle,
les Jeux bolaillons deployés du 8' léger oceu–
paient le milieu du cha111p de batoille, et proté–
geaient notre cavalerie conlre le fcu de l'infon–
tei·ic russe. Pour s'en déborrosser, le général
Ostermann envoya eontrc eux trois bataillons
délarhés de sagauche. Murat fil a11ssitót charger
ces trois boloillons par quelques escadrons, et
les
for~a
de se rcplier. Nolre eovalerie remplissait
ainsi
cliaeunc des
hcurcs
de la journée p¡u•
tics
combols brillanls, en allendant l'apporition de
f'infanlerie. !.e comlc Ostermonn, n'osanl plus
aborder nolre cavaleric de front, fit,
a
la favcur
des bois, avoncer pl11sieurs aulrcs balaillons sur
nolrc
droite, et en
poussa
aussi deux sur
notrc
gourhe, dans le méme Jessein. Mural, qui jus–
qu:a
ce momcnt encare n'avait que de la eavale–
rie,
lan~a
conlre les bataillonsquise présentoienl
sur sa Jroile les lanciers et hussards polonais et
les
uhfans
prussicns. Cette cavalcrie étrangerc,
fondant ¡, toute bride sur les botaillons i·usscs,
les eulbuta, et les conlraigníl de rentrer dans le
bois. A l'ailc opposéc, le 9' de loneiers, soulenu
par
un régimenl de
cuirassiers, rornpit avcc
la
mCrnc
''igucur
les bataillons
russcs
cnvoyés con–
lre nolre gauche, et les mil dans la nécessilé de
'rétrogradcr.
11
y al'ait plusieurs heures que durait cetlc
1ulte ineessanle de la cavolerie
fran~aise
eonlre
toule l'infanlcrie russe. lorsquc arril'a cnfin la
division Dclzons, qui du rcsle avait
mal'ché
aussi
vite qu'clle
avait
pu,
et,
n
la
vue de ses
ligncs
profondes, lecomleOstermonn se mil en relraile
su1·Ostrowno.Ccltcjournéc,qni nousnvait cotité
loul au plus 5
u
4 cenls hommcs, avait fail per–
drcoux llusses 8 bouches
a
fcu, 7 ou 8 cenls pri–
sonnicrs, el 12 ou 1;; cents hom111es mis ho1·s de
comhnl. Nolre caralcrie s'élail signalée par la
vigueur, la pl'omplilude et l'a-propos de ses
rnanceuv1·cs
1
grñee
surlout
i1
Murnl, c¡ui
possé-