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234

LIVRE QUAHANTE-QUATRIEME.

hcurc. Le général BruyCrc ouvrait la nrnrchc

:wcc scpt régimcnls

de

cavaleric légCrc, et un

régiment d'infantel'ie de la dil'ision Delzons, le

8° légcr. Suivaicnt les cuirassicrs Saint-Gcrmain;

quant aux cuirnssicrs Valcncc, formant le com–

plément du corps du générol Nansouly, ils

étaient, commc on l'a vu aillcurs, dCtachés au–

prcs du maréchal Davoust.

Ce mémc jour, le général Barclay de Tolly,

voulant rclarder les progrcs des

Fran~ais

en leur

elisputant le lerrain picel

a

pierl, avait pincé en

avant d'Ostrowno le 4°corps(celuid'Oslcrmann),

avcc une l>rigadc de d1·agons, avcc les hussards

ele la garde, les hussards de Soumy, et une bal–

lel'ie d'arlillerie

¡,

cheval. Ces troupes étaient en

reeonnaissanee entre Ostrowno et llescbenko–

wiczy.

Legénéral Piréavec le

8•

de hussarels et le

16•

de chasseurs

il

chcval,

s'avan~ait

sur la l'Oule

el'Osll·owno, large, droite, bordée ele bouleaux,

lorsquc au sommel el'une pelilemontée il décou–

nit touL

¡,

coup la cavilleric légCrc russc C'scor–

l:int son artillcrie

il

eheval. On ne se ful pas

plulót reeonnu, que leS•dehussards et

le

·16' de

ehasseursfurent couverls demitraille. Legénéral

Piré, fondant alors avcc ces dcux régimcnts sur

la cavalcric russc, mit d'abord en fuitc le régi–

mcnt qui oeeupail le milieu ele la ro111e, ehm·gea

cnsuile leseconrl quiétait danslaplaine 1 rlroitc,

rcl'int sur le lrnisicmc qui élait daos la plainc

a

gauche,ct, aprcss'clrcdéfail ele toul cequ'ilyal'ait

dc1•ont lui ele troupes

i1

ehel'al, se jeta sur les

piCccs, saLra les cnnonnicrs,

el

cnlcva huil bou–

chcs

i1

fcu.Muratarri,

1

naumomcnl de ce brillant

foil d'armcs suivi par la sccondc brigadc du gé–

néral BruyCrc, el par les cuirassiers Sainl-Gcr–

main. 11 prit la direction du mouvemcnl.

A

peine

arait-il gravi la légCre émincncc au

pied de loquelle venait d'avoir licucetlepremiere

renconlrc, <¡u'il

aper~ul,

dans la plainc auelclii,

le corps d'Ostcrmnnn toul cntier, appuyé d'un

colé

a

la Dwino et de l'autl'C

il

eles colcaux

boisés. Sur·le-ehnmp,

il

fit ses dispositions pour

tenir tete

i1

cclle infonterie nombreuse, que flan–

quaienl plusieurs milliers Je ehcl'aux. A sa

gauclie vcrs la Dwina, il rnngca ses

rég:imcnls

de

cuirassiers sur lrois ligncs. Au centre, il déploya

le 8• légcr, afin de répondre au feu de J'i11fanle–

ric russc, et le

fit

soutcnir

pa1·

une parlic de la

cavalcric Liu général llr11yCre. 11 rnngca sur sn

droile le restede cetlecaralcrie, qui se composail

du

u'

de lanciers polonais, du '10' de IJUssords

polonais, el cl'un régimcnl Je uhlans prussiens.

11 envoya dirc au prinee Eugcne d'aeeourir le

plus lót possible avcc la division d'infanterie

Delzons.

Ces dispositions n'étaicnt pas achc\

1

écs, que les

dragons d'Ingric s'avancCrcnt pour chnrgcr son

extreme droile. Les Polonais, que la vue des

Russcs animait d'une singuliCrc ardcur

1

cxécu–

lcrent un changement de front

u

droile, se pré–

eipitCrent au galop

sur les

tlragons

d'lng1·ic, les

rompircnl, en tuCrent un grand nombre, et en

prircntdcux ou trois eents.

En un inslanl,

cette

portiedu champ de bataille se trouva balayéc, et

on donna ainsi

a

l'infonlcrie de la division Del–

zons du tcmps pour arl'ivcr. Dans eet intcrvalle,

les Jeux bolaillons deployés du 8' léger oceu–

paient le milieu du cha111p de batoille, et proté–

geaient notre cavalerie conlre le fcu de l'infon–

tei·ic russe. Pour s'en déborrosser, le général

Ostermann envoya eontrc eux trois bataillons

délarhés de sagauche. Murat fil a11ssitót charger

ces trois boloillons par quelques escadrons, et

les

for~a

de se rcplier. Nolre eovalerie remplissait

ainsi

cliaeunc des

hcurcs

de la journée p¡u•

tics

combols brillanls, en allendant l'apporition de

f'infanlerie. !.e comlc Ostermonn, n'osanl plus

aborder nolre cavaleric de front, fit,

a

la favcur

des bois, avoncer pl11sieurs aulrcs balaillons sur

nolrc

droite, et en

poussa

aussi deux sur

notrc

gourhe, dans le méme Jessein. Mural, qui jus–

qu:a

ce momcnt encare n'avait que de la eavale–

rie,

lan~a

conlre les bataillonsquise présentoienl

sur sa Jroile les lanciers et hussards polonais et

les

uhfans

prussicns. Cette cavalcrie étrangerc,

fondant ¡, toute bride sur les botaillons i·usscs,

les eulbuta, et les conlraigníl de rentrer dans le

bois. A l'ailc opposéc, le 9' de loneiers, soulenu

par

un régimenl de

cuirassiers, rornpit avcc

la

mCrnc

''igucur

les bataillons

russcs

cnvoyés con–

lre nolre gauche, et les mil dans la nécessilé de

'rétrogradcr.

11

y al'ait plusieurs heures que durait cetlc

1ulte ineessanle de la cavolerie

fran~aise

eonlre

toule l'infanlcrie russe. lorsquc arril'a cnfin la

division Dclzons, qui du rcsle avait

mal'ché

aussi

vite qu'clle

avait

pu,

et,

n

la

vue de ses

ligncs

profondes, lecomleOstermonn se mil en relraile

su1·Ostrowno.Ccltcjournéc,qni nousnvait cotité

loul au plus 5

u

4 cenls hommcs, avait fail per–

drcoux llusses 8 bouches

a

fcu, 7 ou 8 cenls pri–

sonnicrs, el 12 ou 1;; cents hom111es mis ho1·s de

comhnl. Nolre caralcrie s'élail signalée par la

vigueur, la pl'omplilude et l'a-propos de ses

rnanceuv1·cs

1

grñee

surlout

i1

Murnl, c¡ui

possé-