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nroscou. -

Ju1mr

1s12.

217

s'élailavancé le 15quejusqu'oSlouck. 11 ne pou–

vait pas élre avant le

'16

1 Bobruisk, el il lui

follait bien dcux jours pour rallier son monde,

el franchir la Bérézina avec lous ses équipagcs.

OrJéróme, rcndu

it

Nowogrodek le 10 avcc l'in–

fanlerie polonaise, s'élait mis immédialcmcnt en

roulc pour Ncswij, élait arrivé le 12a Mir, el le

·15 a Ncswij. Avcrti de la préscnce du prince lla–

gration sur la roule de llobruisk, de ccllc du

nrnréchal Davoust

1t

lghoumcn, il était prct o

marchcr, el pouvait élrc le

'17

oIlobruisk, c'cst–

a-dirc

a

un momcnt ou le princc Bagralion y

scrait encorc, et bienavant que cclui-cicut fran–

chi la Bérézina avcc lout son malériel. Le maré–

chal Davoust de son cóté, ayant ses avant-gardes

pres d'Jghoumen, pouvait Clre en lrois jonrs

a

Bobruisk, c'est-a-dirc y arrivcr le16 s'il parlait

le 15, Je ·17 s'il parlait le 14, ce qui était fucile.

Dans ce eas, le rnaréehal Davousl débouchant sur

llobruisk par la gauchc de la Bérézina, landis

que le roi Jérómc s'y présenlcrait par la rive

droite, le premicr avcc 51í millc hommcs, le sc–

cond avcc

1,¡¡

mille sans les Saxons, et avec 58

si les Saxons le rcjoignaicnt, il était possiblc

d'accablcr Bagration et de lui fairc cssuycr un

vérilable désaslrc. 11 cst vrai que le princc Jé–

róme était separé du marechal Davoust par une

régionmarécageusc et boisée,

a

lravcrs

laqucllc

les communicationsétaient difficiles,et qu'il étail

probable qu'on ne parviendrait 1 se donncr la

main que sous Bobruisk méme, que des lors on

serail séparé jusquc-la par toute Ja masse du

corpsde Bagration, qui pouvait avcc de l'éncrgic

et de l'habilclése jeler lanlól sur !'un, lantót sur

l'aulre des généraux

fran~ais.

En rcvanchc les

troupes de Bagration etuicntharassécsde fatigue,

fort ébranlécs par une retraitc précipitéc, et "u

conlraire il n'y avait ricn d'égal en v¡¡leur

1i

cellcs

du maréchal Davoust, en animation ;\ cclles du

princc Ponialowski. Les Westphalicns sous les

- ycux de Jcur jcune roi monlraient du zelc, et

J\cynicr arrivait avec les Saxons, qui élaicnt

cxccllcnls. On etait done autorisé en ce moment

1i coneevoir les plus bcllcscspéranccs. Le roi Jé–

rómc, quoiquc ne se rcndant pas un comptcbien

clair de cctle situation, actucllcmcnt asscz ob–

scuro, mais sachant le maréehal Daroust prés de

lui, et ayant rencontré quclqucs-uncs de ses pa–

trouillcs decavalcrie, lui écrivit qu'il elaita Nes–

wij, prét 11 marchcr sur Bobruisk, et !'invitan

s'y rcndre par lghoumcn, en Jui p1·omcllanl et

en se promcttant

u

Jui-mémc les plus hcureux

résultals dcccllc réunion.

Le maréchal Davoust avait attcndu

ii

Minsk

jusqu'au ·12, n'osant pas se porlcr au dela parce

qu'il

n'n\'nÍL

que clcux divisions

frnn~niscs

d'in·

fantcric.

A

pprcnant enfin Je

15

par une lcttrc de

Jérómc qnc ce princc était 11 Ncswij, qu'on était

a

la vcillc de se reunir sous Bobruisk, il n'hésila

plus 1i marchcr, et pril Ja resolulion de partir le

lcndcmain

11,

pou1· lghoumcn. (Voir 'Ja earlc

n'

M.)

Un repos de trois jours avait rcmis et

rnllié ses troupes, lui avait pcrmis de cuirc du

pain, d'cn chargcr ses voiturcs, et de tout dispo–

scr pour de nouvcllcs marches forcécs. En memc

tcmps voulant rcndrc plus ccrlaiu le conccrl de

toulcs les forces qui •llaicnt se trouvcr reunics,

n'élant pas füché en outrc de réduirc

a

la posi–

tion de son subordonné un jeunc princc dont il

avait été plus d'unc fois meconlcnt pcndant son

sejour sur l'Elbc, il lui commuuiqua la décision

de Napoléou pour le cas de réunion des dcux

corps d'arméc, et prcnant le rólc de général en

chef, lui prcscr1vit, du reste avcc beaucoup

cl'égards, de marchcr par Ncswij et Slouek sur

llobruisk, tandisque lui-mémc y marcbcrait par

lghoumco. 11 lui indiqua dans Ja mcmc lcttre

quclques routcs de lraversc par lcsquellcs ils

pourraicnt se donncr la main au moycn de Icur

cavnlericlégCrc.

Bien qu"il y ctiL qualrc jours de marche pour

une arméc entre les corps du prince Jéróme et

du maréchal Davoust, il n'y avait pas trente

hcurcs pour des offieicrs

a

el1cval. L'ordrc de

DavousL, partí le 15 juillct, arriva le 14 dans la

journéc i1Ncswij. Le prinec Jérómc, qui avait été

jusque-li1de trcs-bonnc volonté, éprouva un vio–

lcnt rnouvcmcnt de dépit en rcccvant lesºdépé–

chcs du maréchal. Ccltc position subordonnéc

cnvc1·s Je commandant du

1"

corps, qui ne lui

cüt pas plu, mCmc ll !'origine, luí étnnt infligéc

commc une sortc de punition, le mil au déscs–

poir, et il se crut profondément humilié. Sans

doutc il avait Jicu d'ctre froissé, il élait victime

de reproches injustos, et condarnné, aux ycux de

tout son corpsd'arméc,

n

une veritablc humilia–

tion. Mais les humiliations sont en général ce

qu'on les fait soi-mcme par la maniere de les

prcndrc. Si l'on se montrc blcssé, elles blcsscnt ;

si J'on les acceplc commc une simple condilion

des choses, elles relevcnt souvcntau licu d'abais–

scr. Le jcunc roi de Wcstphalic se hatant de

rcconnaitrc les ti tresque levicux maréchal avait

auco111mandcmcnt, et concournnt nvcc

zCJc

ú

un

éelatant lriomphc, cut partagé sa gloirc, pcut–

Ctrc snuvé la c:unpílgnc de ·1812, rt, en sauvnnt