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426

L'UNIVERS.

qu'un chiffre total de 6,300 individus. ·

Les Tacanas, moins bruns que les

Aymaras et les Quichuas, ont toute–

fois le teint moins clair que les Mocé–

ténes et les Yuracares. Du reste,

me–

mes taches blancblitres sur la peau que

celles observées sur les nat1ons qui

hab¡tent, comme eux, des régio ns

ombragées ; formes et traits identi·

ques

a

ceux des Mocéténes; différence

notable pour le langage, cel1.1i des Ta–

canas étant un des plus gutturaux et

des plus durs de toute

1'

Amérique mé–

ridionale.

Vaniteux, irritables, pleins d'arro–

gance et de fierté, ces Indiens se sorit

néanmoins soumis saos répugnance

au christianisme; toutefois, un cer–

tain nombre est resté fidele

a

J·'état

sauvage; chasseurs, pecheurs, et agri–

culteurs , ils vivent daos un pays

d~mt

Ja . ferti lité fournit aisément

a

tous

leurs besoins.

II

paralt que cbaque

bomme est tenu de construire

a

lui

seul la maison qu'il doit habiter plus

tard avec sa femme et srs enfants;

s'il néglige ce soin, il est déshonoré.

Les Tacanas sauvages vont

tout

nus, et se bornent a orner leur tete

de plumes quand ils exécutent leurs

danses nationale . Cenx des missions

chrétiennes ne se con vrent pas la tete,

mais portent une chemi e ou tuoique

a

manches courtes. Quant aux fem–

mes, elles aiment a se parer de bra–

celets, de colli ers de verroteries, et

de jarretieres en or ou en argent.

L'industrie de ce peuple est pres–

que nulle; elle se réduit au tissage

d'une grossiere étoffe de coton,

a

la

fabrication des ares et des fleches, et

a

la compositiou d'un ornement en

plumes qui, du reste, u'est pas sans

valeur.

MA.ROPA.S. Cette tribu occupait au–

trefois les bords meme du Rio Béui,

et la base des montagnes hoi sées qui

couvrent les derniers contre-forts des

Andes boliviennes. Mais dans le dix–

huitieme siécle ils furent réunis en

mission

et transportés sur Ja

rive

oriental"l du merne cours -d'eau, par

13º

50' <le latitude et 70° de longitude

occidentale (méridien de Paris). C'est

a

peine si la mission des Maropas

compte aujourd'hui 900 individus.

Teint semhlable

a

celui des Mocé–

ténés, avec une nuance un peu plus

foncée; taille tres-peu élevée, car elle

ne dépasse pas

1

metre

65

centime–

tres; visage arrondi ,

a

expression

douce et meme efféminée; idiome as–

sez euphonique; ¡¡:rande dociEté et

caractere essentiellement pacifique;

costunie consistant en une simple tu–

nique : telles sont les seules indica–

tions que nous croyons devoir donner

sur cette petite tribu.

APOLISTA.S. C'est

le nom d'une

nation qui, au nombre de 2,775

indi~·

vidus, habite le bourg d'A polobarnba,

situé sur le Río

rl'

Apolo, afOuent du

Rio Béni. Ce peup le a pour voisins,

au nord, les Taca nas, au sud les

Mocéténes,

a

l'ouest les Aymaras;

il

faut ajouter toutefois qu'une ceinture

de montagnes le sépare de ces nations

indigenes. Le bourg de Santa-Cruz

qui

renferme aussi

des Apolistas,

ayant une populí1tion d'environ 840

ames,

00

p,eut évaluer

a

3,615

le nom–

bre total des In<liens de cette tribu.

En les consiJérant attentivement,

et aprcs avoir reconnu l'analogie de

leurs traits avec ceux des Mocéténes,

on Ien:wrque qu'ils ont Je nez tres–

court et meme épaté, que leur physio–

nomie a quelque chose de plus male, ·

et qu'elle poyte un singulier caractere

de franchise et de gaieté. On dit que

leu r langue n'a ríen de commun avec

l'idiome des Mocéténes et des Taca–

nas. lis posse<lent toutes les qualités

qui rendent un peuple sociable et

susceptible de civilisation. Leur cos–

tume mi - parti indien et espagnol

n'a plus ríen de primitif, ni par con–

séquent d'original. Avides de plaisirs

et de distractions, ils saisi ' sent avec

empressement toutes les occasions de

daose et <le réunions joyeuses que leur

foui·nit la pratique exacte du culte

catholique. Leur industrie, guoique

bornée, est aussi avancée que le per–

met l'état des missions des Andes

boliviennes.

Les Apolistas ont ceci de remar–

quable, que, par leur teint brun, leur