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VUNIVERS.

~oit

une

l~

ontag.ne

~onlque,

?ont' 1,a

base .a env1ron cmq heues de c1rconfe–

rence, et dont le sommet est occupé

par un cratere qui vomit presque cons–

tamment des cendres et de la fumée.

Ce volean est,

a

juste titre, la terreur

des babitants d'Aréquipa. Quatre fois

il

a occasionné la destruction de leurs

demeures: la premiere en

1582;

la se–

conde en février

1600 ;

la troisieme

en

1604,

et la quatrieme en

1725.

Les

tremblements de terre de

1687, 1732,

1738, 1785

et

1819,

furent moins vio–

lcnts, mais n'en porterent pas moins

Je ravage et la mort dans les lieux cir–

convoisi ns.

,

PoTosr.C'est la villepéruviennedont

le nom est le plus connu en Europe,

grflce aux mines d'argent qui l'entou–

rent. Elle est la capitale de la province

la plus méridionale de la Bolivie. En

1611,

011

éva luait sa population

a

150,000

ames, ce qui s'explique par le

grand nombre de mineurs que !'inexo–

rable loi du

mita

y

envoyait de trois

cents licues

a

la ronde. Ces malheu-

1·eux étaient presque tous accompa–

gnés, d<ins le lieu de leu r exil, par

leurs familles, ce qui augmentait con–

sidérablement

la

population normale

de la ville et de ses environs. L'aboli–

tion

d~1

mita

et la décadence de l'ex–

ploitation des minéraux a fait tomber

le chiffre de cette population

a

8,000

habitants.

· Potosi , qui ne renferme rien·de cu–

rieux, si ce n'est peut-etre un hotel des

monnaies aussi vaste que bien distri–

bué, est batie au pied de la célebre

montagne de

Cerro.

Un pain de sucre

ayant trois lieues de circonférence

a

s:i base, et

17,000

pieds d'élévation

au-dessus du niveau de l'Océan, telle

est la montagne dont la richesse en

métaux précieux a été de tout temps

vantée dans le monde entier. Plus ele

cinq mille ouvertures, conduisant aux

mines, ont été creusées dans ses flanes.

De ce nombre, il n'en est plus que

cinquante ou soixante qui servent au–

jourd'hui

a

l'exploitation du métal. Les

autres galeries sont obstruées par des

éboulements ou inondées par les eaux

intérieures. La partie supérieure de la

montagne est tellemcnt sillonhée, qll

1

ón

peut la dire percée

a

jour. Quant a la

région inférieure, a parti1· de la base

jusqu'a un tiers de la hauteur tot ale

elle a été

a

peine entamée, par suite

d~

la quantité de sources qu'elle recele

et qui font obstacle aux travaux.

'

Le pays environnant est également

métallifere.

o~

trouve de !'argent d'ex–

cellente qualite et en abondance dans

une montagne appelée

Guayna-Potosi

(le nouveau Potosi), et située pres du

Cerro.

Malhenreusement cette mon–

tagne ne peut etre soumise au travail

des mineurs,

á

cause du nombre des

sources qu'on rencontre

a

quelques

pieds de sa surface.

Le minerai est broyé dans des mou-

1 ins dont les roues sont mises en mou–

vement par des cours d'eau qu'ali–

mentent des lacs ou réservoirs placés

dans les montagnes. Les plus vastes

de ces bassins recoivent leurs eaux au

moyeu d'écluses construites

a

travers

les

quebradas

Oll

ravins les plus pro–

fonds. 011 Jaj. e échapper l'eau pen–

dant le jour; mais, la nuit, les écluses

sont fermées, et meme sournnt on ne

les ouvrc que deux fois par semaine.

Un nombre considérable d'employés

et d'ouvriers e

t

affecté au service de

ces travaux hydrauliques, qui sont sus–

pendus quand une sécheresse prolon–

gée tarit les sources dans les Oancs des

montagnes.

l\'I.

Miller signale un singulier usage

auquel l'indulgence des premiers pro–

priétaires de mines a donné naissance,

et qui s'estmaintenujusqu'a nosjours:

entre la nuit du samedi et la matinée

du lundi, le

Cerro

devient la propriété

exclusive de tout individu qui veut;

dans cet intervalle de temps, travaillcr

pour son propre compte. Ceux qui vont

ainsi glaner dans les mines s'appellent

Caxcl!as,

et d'ordinairc ils vendent

a

leurs patrons le produit de leurs di–

manches. On con<;¡oit qu'indépendam–

ment du métal ainsi soustrait, les

caxchas cloi.vent causer un n(Jtable pré–

judice

a

l'exploitation genérale, en né–

gligeant, dans leurs travaux particu–

liers, les précautions nécessaires pour

étayer les terres excavées. On se doute