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PÉROU ET DOLIVIE.
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sieurs sont devenus, dans cette spécia–
lité, des praticien d'une grande dis–
tinction. Quelques femmes de cette
classe sont extremement jolies et bien
faites; on les cite pour leur esprit,
Jeur bon caractere et leur fidélité en
amitió comme en amour. Celles qui
servent dans les maisons riches de–
vi ennent souvent les confidentes de
leur ma1tresse; et quelques-unes arri–
vcnt m<'lme
a
diriger le ménage et
toutes les affaires intérieu,res de la
fa–
mille. On en voit qui font l'office de
duegnes aupres clesjeunes dames. Elles
aiment avec passion
la
toilette, la
danse et les réunions publiques, ou
elles paraissent avec leur chevelure
bouclée, tombant
il
peine sur les épa u–
Jes , et ornée de fl eurs. Quelquefois
elles remplissent leurs cheveux de bou–
tons de jasmin, qui, au bout d'une
heure, s'ouvrent et présentent en
masse l'aspect d'une perruque poudrée
a
blan r..
.
Le
Quarteron
comme le
Qztinteron,
produit de la rar.e blanc11e et de la race
muliitre ou métis, a les traits généra–
Jement réguliers et beaux, le teint claír,
les yeux bleus et les cheveux blonds.
On les dit extrernement doux et socia·
bles, moins actifs et moius intelligents
que les mulatres.
n front étro it est
le . signe distinctif du mélis ; c'e
t
aussi le trait physiq ue le plus remar–
quable chez le Quarteron; il faut
y
joindre une petite saillie au milieu du
nez ·et quelques .taches noires su1· dif–
férentes parties du co!·ps,
notamm~~t
sur les reins; celles-c1 sont les derme–
res
a
disparaltre
~
et elles subsistent
quelquefoisjusqu'a la quatrieme et .ª la
cinquieme
gé1~eration.
C'est le signe
infoillible de !'origine indi enne. Quant
a
l'étroitesse du front ' il paralt que
les métis y attachent une idée d'infé–
riorité, car leurs meres ont soin, des
leur plus tendre cnfance, de leur tres–
ser les cheveux en les rejetant en ar–
riere, alln de favoriser l'élargissement
du front.
Les
Zambos
(procluit du negre et du
mul11tre) sont beaucoup plus robustes
que les mul11tres; morose.o et entetés,
ils parlici pent Jargement clu negre afrl-
cain, mais sont beaucoup plus vicieu
. ce qu'il faut sans doute attribuer
a
1e'ur
manque absolu d'éducation, et
f!.o
la po–
sition inférjeure qu'ils occupéat dans
la société. Ce sont eux qui fourn issent
aux tribunaux le plns grand nombre de
voleurs et de meurttiers; sous ce rap–
port toutefois, ils ont pour concurrents
le.5
Chinos
(mélange de sang negre et
indien) , la pire classe de la population
péruvienne. Ceux-ci sont cruels, vin–
dicatifs, rancuniers, stupides et provo–
cateurs; leur taille est peu élevée, et
leur menton presque entierementprivé
de barbe les rapproche de la race in–
di enne; la frisure des cbeveux consti–
tue un signe caractéristique de cette
classe.
Le negre créole a d'ordinaire des
formes plus athlétiques que ses parents
d'Afrique. On remarque en lui tous les
vices et toutes les qualités qui distin–
guent sa race, toutefois avec le vernis
que donne
a
ces malheureux une con–
dition misérable succédant
a
l'escla–
yage. II se croit bien au-dessus du
Bo–
zales
ou esclave africain, et se mele
rarement par mariage
a
cette espece
réprouvée.
Quant aux Indiens qui habiteat Ja
capitale, ils imitent si parfoitement les
manie~es
et Ja mise des créoles, que,
sans leur teint cuivré, il serai t difficile
de les distinguer. Leur principal mé'–
ti er est de faire des franges, de la pas–
sementerie d'or et d·argent, des épau–
lettes et des broderies de toute espece;
que lques-uns exercent la profession de
tailleur, d'autres sont porteurs de hal–
les, mais peu d'entreeux serventcomme
domestiques, car ils montrent généra–
lement beauconp de répugnance
a
ac–
cepter des fonct ions qui les réduisent
a
J'état de machines.
Les tristes restes. de la population
aborigene qui habitent le voisinage de
Lima, peuvent
a
peine <'ltre considérés
comme des échantillons exacts de la
race indienne. A Chorillo, bourg situé
a
huit milles de la capitale, on trouve
beaucoup d'Indiens p&heurs qui por–
tent
a
un plus haut degré le type ori–
gine!.
1\1.
Mathisoa, qui visita cette
localité en
1822,
trace le portrait sui-