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PÉROU ET DOLIVIE.

849

sieurs sont devenus, dans cette spécia–

lité, des praticien d'une grande dis–

tinction. Quelques femmes de cette

classe sont extremement jolies et bien

faites; on les cite pour leur esprit,

Jeur bon caractere et leur fidélité en

amitió comme en amour. Celles qui

servent dans les maisons riches de–

vi ennent souvent les confidentes de

leur ma1tresse; et quelques-unes arri–

vcnt m<'lme

a

diriger le ménage et

toutes les affaires intérieu,res de la

fa–

mille. On en voit qui font l'office de

duegnes aupres clesjeunes dames. Elles

aiment avec passion

la

toilette, la

danse et les réunions publiques, ou

elles paraissent avec leur chevelure

bouclée, tombant

il

peine sur les épa u–

Jes , et ornée de fl eurs. Quelquefois

elles remplissent leurs cheveux de bou–

tons de jasmin, qui, au bout d'une

heure, s'ouvrent et présentent en

masse l'aspect d'une perruque poudrée

a

blan r..

.

Le

Quarteron

comme le

Qztinteron,

produit de la rar.e blanc11e et de la race

muliitre ou métis, a les traits généra–

Jement réguliers et beaux, le teint claír,

les yeux bleus et les cheveux blonds.

On les dit extrernement doux et socia·

bles, moins actifs et moius intelligents

que les mulatres.

n front étro it est

le . signe distinctif du mélis ; c'e

t

aussi le trait physiq ue le plus remar–

quable chez le Quarteron; il faut

y

joindre une petite saillie au milieu du

nez ·et quelques .taches noires su1· dif–

férentes parties du co!·ps,

notamm~~t

sur les reins; celles-c1 sont les derme–

res

a

disparaltre

~

et elles subsistent

quelquefoisjusqu'a la quatrieme et .ª la

cinquieme

gé1~eration.

C'est le signe

infoillible de !'origine indi enne. Quant

a

l'étroitesse du front ' il paralt que

les métis y attachent une idée d'infé–

riorité, car leurs meres ont soin, des

leur plus tendre cnfance, de leur tres–

ser les cheveux en les rejetant en ar–

riere, alln de favoriser l'élargissement

du front.

Les

Zambos

(procluit du negre et du

mul11tre) sont beaucoup plus robustes

que les mul11tres; morose.o et entetés,

ils parlici pent Jargement clu negre afrl-

cain, mais sont beaucoup plus vicieu

. ce qu'il faut sans doute attribuer

a

1e'ur

manque absolu d'éducation, et

f!.o

la po–

sition inférjeure qu'ils occupéat dans

la société. Ce sont eux qui fourn issent

aux tribunaux le plns grand nombre de

voleurs et de meurttiers; sous ce rap–

port toutefois, ils ont pour concurrents

le.5

Chinos

(mélange de sang negre et

indien) , la pire classe de la population

péruvienne. Ceux-ci sont cruels, vin–

dicatifs, rancuniers, stupides et provo–

cateurs; leur taille est peu élevée, et

leur menton presque entierementprivé

de barbe les rapproche de la race in–

di enne; la frisure des cbeveux consti–

tue un signe caractéristique de cette

classe.

Le negre créole a d'ordinaire des

formes plus athlétiques que ses parents

d'Afrique. On remarque en lui tous les

vices et toutes les qualités qui distin–

guent sa race, toutefois avec le vernis

que donne

a

ces malheureux une con–

dition misérable succédant

a

l'escla–

yage. II se croit bien au-dessus du

Bo–

zales

ou esclave africain, et se mele

rarement par mariage

a

cette espece

réprouvée.

Quant aux Indiens qui habiteat Ja

capitale, ils imitent si parfoitement les

manie~es

et Ja mise des créoles, que,

sans leur teint cuivré, il serai t difficile

de les distinguer. Leur principal mé'–

ti er est de faire des franges, de la pas–

sementerie d'or et d·argent, des épau–

lettes et des broderies de toute espece;

que lques-uns exercent la profession de

tailleur, d'autres sont porteurs de hal–

les, mais peu d'entreeux serventcomme

domestiques, car ils montrent généra–

lement beauconp de répugnance

a

ac–

cepter des fonct ions qui les réduisent

a

J'état de machines.

Les tristes restes. de la population

aborigene qui habitent le voisinage de

Lima, peuvent

a

peine <'ltre considérés

comme des échantillons exacts de la

race indienne. A Chorillo, bourg situé

a

huit milles de la capitale, on trouve

beaucoup d'Indiens p&heurs qui por–

tent

a

un plus haut degré le type ori–

gine!.

1\1.

Mathisoa, qui visita cette

localité en

1822,

trace le portrait sui-