234 / 524
1791.
Février.
tonTllES
de
MEn.
Lo
Tortue
Franche.
VOYAGE
lNDES, l'ile RODRIGUE inhabitée
1
,
les ilcs SÉCHELLES
ou ' des
Fran~ais
ont formé quelques foibles Établisse–
mens, et ces petites iles san's nombre, situées dans [e
Nord -Est
d~
MADAGASCAR et le Nord de l'Ile de
FRANCE , sont autant de retraites ou premient nais–
sance les générations qui se succedent pour peupler ce
grand Gol
fe;
tandis que d'autres Peuplades sortent d'un
nombre infini de petites Hes semées dans le voisinage
• L 'lle
Rodrigue,
situéc a enviran
1
08
lie.ues dans l'Est de
!'lle de
France
,
par
r
9 degrés deux tiers de Latitu de Sud ,,
fut pendant long- temps renornmée pour
¿
multipli ciré et
.l'excellence de ses
Tonues de Terre
et
de Mer;
.mais, depuis
trente ou quaranre ans , cetles
de Mer
semblent l'avoir
abandonnée , et l 'Espece des
Torrn es
sédentaires est a-peu-pres
ané fl-ti
En
che~ .
une cause naturelle
a
la disparition
s ' e
J
(:lP ns ' que peut-etre,
ek¡t1e. ,
utr-
animal de ce Genre
!'a tr
p
foé
ter nes d . a sse, ux ,avoient éloigné
de
'.re
l'Espece qui
~enoit
y pondre : on a aussi soups:onné,
et je ne rappelle ce soupc;on que pour en rejeter l'idée, tant
il est odieux et doit ¡>aroltre dénué de fondement , on a
soupc;onné qu'une N ation rival e, c¡¡ui· voyoit avec peine que
la
Fra11ce
partageat son commerce dans
l'/nde ,
s'étoit occupée
de détruire un moyen de subsistance t¡ue la N atnre avoit
placé a proximité d'une Colonie franc;aise qui en retiroit un
grand avantage. L 'lle de
France
tire aujomd'hui ses
Tortues
des í'les
Séchelles
ot1 , chaque année, des Batimens vont en.
formcr d'amples cargaisons : elles sont d'une excellente qua–
Jité; et Ieur chair, apres qu'on en a fait du bouillon, se
mange encare avec le meme plaisir que celfe d'un bon
ll!fouron
<lont elle a
ia
saveur. Dans des temps plus anciens, l'í'le de