So
V
o
YA GE
quai aífez
a
temps
que
la~ cote,
qui n'étditqu'a
tme
ite
lieue de dií' anee , étoit encore par
plage
de fable ,
&
que
fi
nous continuions
, notre route
~
elle devenoit bordée de roches.
Je
fis
route
fur
cette plage de fable ; le vent
arriere
nous
y
conduifoit avec viteffe; mais
les
lames
y
défreloient tres-haut. Je ne vis.d'autre
reífource pour que notre pirogue , ma!trifée
par
les
vagues , ne nous roulat point fur
le
corps,
&
ne nous flt noyer , que d'accélérer
fa
v1t~ífe
, . en hiífant une petite voile, afin
que, s'échouant aítez
haut,
nous puílions nous
jeter
a
l'eau
a
un petit éloignement de terre.
Cela réuffit ,
&
nous en fümes quittes pour
quelques vagues qui nous pafferen t fur la tete,
&
pour etre bien mouillés. Quelques Indiens
d'un village qui étoit
a
un quart de lieue de
la'
vinrent dans peu m'engager
a
paífer la nuit
chez eux; ils voulurent
fe
charger d'emporter
nos effets ,
&
ils nous donnerent beaucoup
de
témoignages d'amitié; mais je remarquai
qu'ils
fechargeoient avec grand plaifir d 'un panier ou
il
y
avoit du pain
&
cquelques bouteilles
de
~ºº
:2m1cil
vin. Lorfque nous fü.mes arrivés au village ,
ils
qac je
rc~us
d .
r.
h 1 eh
f
.
dcsindiem
~
me con m11rent
e
ez
e
e "
qui
me rec;ut
de lm Chef.
avec honneteté,
&
me
fit
conduire pen a
pre~
dans unlogement qu'ilm'avoit fait préparer.J'y
trouvai du feu , le fol
tendu de
nattes ,
&
en
fus