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o y
A · G
E
lailles, l'abondance des grains,
le fuere, l'in–
digo, les produél:ions riches que l'on n'a
fai t
.qu'entrevo r , tout enfin affure la ricneífe de
-ce
pays.
L~s
premiers Navigateurs qui aborderent
cette Hle, crurent qu'elle contenoit des rn!nes
d'or
&
d'argent; cette idée s,eíl: perpétuée chez
certaines gens fans aucun fondement,
&
tout
tend
a
faire croire qu' elle n'
eíl:
point juíl:e.
Nous n'y avons t rouv¿ que du criilal de ro–
che , dont
j'ai
vu des morceaux de dix-huit
pouces de longueur fur fix pouces d,épaiífeur.
Nous y avons vu auili des marcailites que l'on
pourroit tres - bien prendre
pour du
mineray
d'or ou d'argent.
Il
me parut eífentiel de .prendre des con–
noiífances plus certaines fur ces objets,
&
d'_e-
xaminer les mreurs de ces Peuples, dont le
grand nombre,
&,
fuivant
les
apparences,
F-an–
cíenneté de la population me paroiíToient con–
tredire
lá
fimplicité de leurs ufages pré[ens.
Quelque_s traces de religion
&
beaucoup de
fuperfiitions , point cle culte , des traits de
bonté,
&
tantot de foibleúe
&
de
courage ,
des foupc;ons
°d'un
c.araB:ere
tfattre,
des ufages
oppofés
a
ceux qui manifeíl:ent la délica–
teífe
&
les
mceurs de
tous
les· autres
Pcl:lples ·