V E R S L E
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O L E D U
SU
D.
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ron trois cents lieues de lo ngueur fur cent:
de largeur,
&
fa
íituatio n , de uis le vingt–
fixieme jufques au do uzieme egré de latitude,
rend fon climat un des
~s
agréa ies. Le
fi
l
connu jufques
a
préfent eíl: d\me ferti lité qui
fer ·
inc::roya
le,
fi
l'expérience ne
la
rou–
voit. Les Voyageurs,
&
en particul1er les Bo–
taniíl:es,
exa
'"s
obfervateurs des produfüons
de la t erre , s'accordent g<Enéralcment fur ce
point,
&
ces derniers avouent, avec cet en–
thoufiafme fincere qu'infpire la prodiga–
lité des dons de la Nature , qu'elle
s'
eíl: par–
t iculiérement montrée
a
~adagafcar
' pai:
une végétation plus robufie
&
plus variée
que daos aucune auue partie de la terre. L'
é-
t endue de cette Iíle, du nord au fud,
y
pro-
sa
gran~e
d
1
·, , d
r
1.
l
d
ferrificé,fat1-
et, ans a vanete e
ies
c 1mats,
es
pro uc-
chelie,
ce~
t ÍOilS
des
pays élevéS en latitude ' de
meme
prodYétior.u.
que celles des pays fimés entre les tropiques.
Le fol
&
le
climat de
fa
partie du nord m'a
paru analogue
a
celui des Iíles de FArchipel
de
la
Chine. Je erais que les épiceríes
y
réuffi-
roient ; car le fruit nommé rabinfara
y
eíl:
tres–
commun dans les bois ,
&
il réunit les quali-
tés du gérofle, de
la
cannelle
&
de la mufcade;
il pourroit
meme
les remplacer en le cu illant
avant
fa
maturité. Le nombre
prodigieu~
des
rivieres, la quantité des beftiaux
&
de3
Y0-