8.2
VoYAG~
Quelques heures apres,
il
renvoya chez moi,
pour me prier
a
manger;
il
n'y avoit que fa
famille; les femmes étoient debout en arriere,
pour fervir ce dont on auroit befoin : un tas de
riz bouilli étoit fu r des feuilles de bananier,
&
il
étoit entouré de morceaux de poiífon
&
de
volaille bouillis avec du piment ; les affiettes
&
les cuillers étoient également des feuilles de
bananier. Les fil.les du Chef arrofoient avec le
bouillon du poiífon ou des volailles chaque
cuillerée de riz que
l'
on prenoit;
Ja
femme
rempla~oit
le tas e riz
&
de viande lorfqu'il
diminuoit. Je fis apporter du vin ,
&
le repas
fut aífez gai. Quelques heures apres, je
fis
ap–
peler le Chef pour boire du vin; je lui
fis
pré- ·
fent des bouteilles,
&
le temps étant beau
&
la mer calme, je pris congé de luí, l' enga–
geant de venir
a
bord des vaiífeaúx' ou
jl
fe–
roit bien rec;u ; je
fis
préfent de quelques
groífes aiguilles
a
fa
femm~
&
a
fes filies'
&
nous
panlmes affez conteos les uns des autres. U ne
foule d Indiens me réaccompagna jufqu'a la pi–
rogue,
&
y rapporta mes effets; je leur donnai
des aiguilles,
&
je continuai ma perite
route.
Mo_n
f~jour
J'arnvai
le foir au village de Mahanlevou,
au v11l:ige
de
, .
, ,
•
1
.Mahanlc:vou.
ou Je m eto1s
propof
é de féjourner ; il eÍt
agréablement füué
a
une demi-portée de canon