LETTRES
Pour cet établissement si nécessaire
~
il
snffiroit de
deux ou trois rrligieuses de France, qui pusscilt;Ju.i
donner la premiere forme. En moins de quatre ou
cinq ans,
le
monasthe
se
trouveroit rempli de tant
de
filles de qualité de toutes les ilcs, chacul'le avec
sa dot, qu'ou seroit obligé d'y ajouter
de
uouveHcs
maisons.
A
mon départ
de
ce pays-Ia, tous, Grecs
et
J...
atins, m'ont fait de tres-vives instauces de hater,
autant que je pourrois, l'accomplissement de cettc
sainte oouvre, que la mort
du
pere Robcrt Sauger
avoit suspeu<lue. L'obstacle de la premie re fondation,
qui est celui qui arréte ordinairement le plus, a été
presque tout levé _par les lihéralités d'uue personne
piense et riche, qui
y
a
dé
ja
beaucoup cuntribué,
et qui e:;t
pr~te
a y
contribuer encore beaucQup
davantage.
A
l'égard des difficultés qu'on se figure du coté
des Turcs, on peut dire qu'elles sont les rnoiudres
de toutes ,
l'
Archipel étant un pays presque aussi
franc que la chrétienté.
1.
0
Les galeres des Turcs
n'y
paroissent qu'une ou
deux fois l'année pour recevoir les tributs., encore
ne les voit-on presque jamais
~
Na:;úe , parce qne le
port n'y est pas súr. Leur mouillage or<linaire cst au
port de Drio, ou
a
celui de
Sancta-Maria
sur· l"ile
de Paros•
.2.
0
Les religieuses seroient <lans le ch:lteau au
m:–
Jieu des églises latines et des maisons de la prin–
cipale noblesse du pays, pour laqnelle on
a
de
grands égards.
3.
0
Plusienrs Hes de
l'
A
rchipel, bien moins res–
pectées que Naxie, ont deux ou trois monasteres
de
religieuses grecques, sans protection de personne ,
ou
il
est inoui qu'il soit jamais rien arri
vé
d'indécent
de la part des Turcs. Santori:n a
un
monaslere de
religieuses latines
de saiut
Dominique,
qui se sont
fondées et mises <l'dles-memes cu cloture il
y
a plus