EDIFIANTES ET ClTRIEUSES.
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font partie, ont un extreme besoin de la visite des
mi sionnaires. Pour faire dans tous ces endroits des
fruits
solide~,
il ne suffit pas d'y aller une ou deme
fois, et
d'y
demeurer
m~me
les mois entiers,
i1
faut
y
retourner souveni, et rebattre incessamment les
memes vérités. Ces pauvres gens sentent eux-memes
le
besoin qu'ils ont de ce secours. Quand les mission–
naires quittent une ile pour passer
a
l'autre' ils em–
ploient les termes les plus touchans pour les engager
ou
a
demeurer plus long-temps chez eux, ou
~
re–
venir bientot les voir.
Presque tous les temps de l'année sont propres
a
ces saintes e:x.péditions, et
i1
seroit bien
a
souhaiter
qu oneút assez de missionnaires pour les occuper
da.nsune reuvre aussi sainte et aussi utile qu'est
celle-la; néanmoins les temps les plus propres sont
ceux des carémes de l'église grecque : celui de
Noel,
qui
dure quarante jours; celui de Paque ·,
qui est de pres de deu:x. mois; ceux des Apotres et de
l'Assomption de Notre-Dame,
qui
varient selon les
variations del'ancien calendrier que suivent les Grecs.
Ces temps d'abstinence sont pour eu:x. des temps de
recueillement et de priere. Alors, avec un peu de
zele et d'assiduité'
i1
est assez facile de les ramener
a
Dieu et
a
la
pureté de la foi.
Sur quelques lettres écrites
a
Paris, touchant le
progres de ces missions, bien des gens de mérite se
sont informés de moi quelle méthode nous tenions
avec les Grecs par rapport au schisme qui afilige leur
égli e. Cette méthode est toute unie et toute simple.
Elle consiste
a
inculquer aux peuples, dans tons nos
discours' les -yérités catholiques' et
a
rebattre inces-–
samment dans nos catéchismes les articles contestés.
Apres en avoir exigé la créance en public , nous re–
wnons
a
nous en assurer plus en détail
a
l'égard de
chaque particulier, dans le tribunal de la pénitence.
Quant au rit grec, qci en soi n'a rien de mauvais
~,
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