EDIEIANTE<S ET CURJEUSES.
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)) l'on vouloit que le peuple de Santorin n'e11.t plus
»
aucun rapport avec eux , on eút
a
lui envoyer
,, des gens plus capables , plus zélés , et plus rem–
>)
plis de l'esprit de Dieu.
J)
Dans le meme temps
1
M. l'ambassadeur de France envoya ses drogmans
demander de sa part au patriarche , si e'étoit par son
ordre que l'on avoit écrit
a
Santorin tant d'indignités
contre la créance et les ministres de l'église romaine.
J...ie supérieur des
J
ésuites alla le voir en particulier?
et le supplia avec 1'es instances les plus respectueuses
1
de vouloir bien lui spécifier en quoi les missionnaires
lui avoient déplu, et ce qu'il y avoit
a
corriger dans
Jeur conduite. Ses réponses furent d'un homme qui
sentoit parfairt.ement qu'on l'avoit surpris, et qui
avoit honte de l'avouer.
Les quatre patriarches qui lui ont succédé ont été
plus modérés, et meme un ou deux peres de Santorin
~tant
allés
a
Constantin0ple pour des affaires de leur
mission, ils ont affecté de leur faire en puhlic plus
de caresses q:u'aux autres.
La sainte mort du pere l.<irnis de Boissy , arrivée
un an apres ces <liscussio11s, fut aux Grecs u:ne nou–
velle occasion de marquer publiquement .aux mis–
sionnaires l'attachement ql'l'ils avoient pour eux. Le
peFe de Boissy leur étoit cher depuis long-temps , et
·ils ne l'appeloient que le.sain.t homme. Des qu'ils le
.surent en danger, ils vinrent de toutes parts lui de–
.mander sa béniédiction, et se recommander
a
ses
prieres, eux et leurs petits eníans, qu'ils lui ame–
noiien't a:npres de son lit. Qn.and il eut
expir~
, il ne
.fnt
pas possihle de les emp&her de se jeter sur ses
ihahits et sur les pauvres meuhles
ae
sa chamhre
~
qu'ils gardent
enco.recomme des reliques d'un saint.
Le pere
J
acq_ues Bourgnon
est
lt
Santorin un
autre missionnaire d'un grand
mélii.te,en qui toute
l"ile a une
e.nti.e.reconfiance.
ll
fait
se.rvir
a
son zele
·ce qnJil sait de médecine,
~t. il
en.saitheaucoup. Il a