LETTRES
par-la gagné le creur des hahitans des cinq 1lcs voi–
sines, Nio, Amomgo, Policandro, Sichino, Anasi.
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y
fait, durant l'année, drs excursions qui
y
entre–
tiennent la pureté de la foi et l'innoceuce des mrenrs.
A
ces missions des J ésuites
fran~ais
, on pe'ut
ajouter celle•que les J ésuites italieus cultiv<'nt avec
<le tres-grands fruits dans l'lle de Tine , qui appar–
tient aux Vénitiens. Elle est de pres de vingt rnille
tunes. Les Grecs en font les deux tiers. La <lilierence
.qu:il
y
a entre les Grecs de Tine et ceux des iles
trihutaires des Turcs, est que leurs ecclésiastiques
admis aux ordres sacrés, n'ont pennission d'en exer–
cer les fonctions qu'ils n'aieut pris leurs dimissoires
de l'éveque latin.
A
cela pres, ils ont pour leurs ob–
srrvañces ¡1articulieres la meme liberté qu'ailleurs.
Les peres Jésuites s'emploient aupres d'eux avec
grand zele et avec succes. En temps de paix, ils vont
a
Miconé et
a
Andros, et ils viennent quelquefois
nous aider
a
Naxie.
C'est
Ut,
MoNSEJ.GNEUR,
la situation ou j'ai laissé,
l'an passé, nos missions- de Grece. Votre Grandeur
les a toujours honorées de sa protection et de ses
bontés. Je vous en demande tres-humhlement la
coutinnation, au nom de tous nos missionuaircs qui
y
travaillcn
t
sous vos auspices. Les assurances que
je leur en donnerai, leur inspireront un nouveau
courage
a
supporter les fatigues de leurs emplois '
€t
une nouvelle confiance
a
vous en rendre cornpte.
Il
m'a paru que votre Grandeur verroit volontiers
une description de la nouvelle lle sortie de la mer
depuis quelques années, dans le golfe de Santorin.
Je m'en
s~is
fait communiquer le journal suivi, tel
que deux de nos Jésuites, gens fort exacts,
l'
on
t
dressé sur les lieux. Je l'ai mis
a
la suite
de
cette lettre.
Je suis avec
un
tres-profond respect, etc.
TARILLON,
missionnaire de la Crece.
D.e París,·ce
4
mars 1714,
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