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ÉDIFIANTES E'T C'UJRIEUSES.

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Les eRvirops de Bescomta son.t souvent infestés

de sauterelles ; il est des années

ou

il en vient. des

Iégions entie:res qui ravagent tout} et rien n'

échapp~

a

la vo;racité de ces insectes avi<iles. Je demandai

au~

g:ens du pays .si les rivieres du moins n'arretoient

point ces petits animaux : je ne con9ois pas , leur

disois-j e , comm.ent ils pem-ent les traverser. VDus

allez l'apprendre, me répondirent-ils. Les premieres

sauterelles qui se présentent sur la rive, se rappro–

chent et se serrent les unes contre les autres, et

formant une chaine ou un cordon assez large, elles

se jettent dans

1'

eau ; de Jeurs corps elles font une

espece de pont, sur lequel celles qui les suivent

_passent

a

I'autre hord' et y vorat porter la désolation.

Ce irait me parut singulier; j'avois peine

a

le croire•,

mais il ,me fot attesté par ,ph1sie.tus té!!Iloins oculaires,

qui n'avoient aucnn inté.ret

a

m'en imposer.

Le curé m'ajouta que dans ses terres il avoit vu,

sur la pointe d'une montagne , un serpent d'une

..grosseur extraDrdiJílaire, qtti attendoit les saute.relles

au passage, et qui mangeoit toutes ceUes qui s'ap–

prochoient de.1ui; qu'il en. entra une quantité pro–

digieuse dans sa gueule héante, mais qu'aussitót que

ces· saute1'.elles, qn'il

avalo.it

toutes vivantes, eurent

pénétré dans ses entrailles' elles le dévorerent

a

son

' tour, et le rongerent de fayon q·ue hientót il n'en

resta plus que les épines et les aretes. Ce fait, quelque

merveilleux.qu

'il paroisse, n'es.t pas destitué de toute

vraisemblance.

Je comptois terminer la mes courses apostoliques·,

et je songeois

a

revenir promptement sur mes pas

par la meme route , pour }i>Ouvoir recueiUir ce que

j'avois semé en passao.t; mais je ne pus me refuser

aux empressemens des.habitans de Métain; j'y trOlil4

vai dei1u cents Chrétiens maronites,

a

qui j'am10nyai

les vérités dt\ salut, et

a

qui j'administrai les sacre–

'mens de pénitence et d'eucharistie. J'adn)irai

l'

i.nr~

Q~