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4·..., 4

LE

T T RE

s

t1.talien et le

lat.in

. Je sais toutes les

religions;

je

sais qn'il

n'y

en a

qu'une véÚtable , qui est

Ct•lle

dont je

fais

profession , et vous mallieureusemc1u

vous l'ignore"7,. )1ais puisque vous me témoiguez tant

<l'ami~ié

,

quand je saurai

hien

votre la;ngue ,

je

revicudrai ici vous l'appFendre, vous iustruire, et

ticher

de

vous

s~mver.

Ces p1'0messes étoient

rc~:tics

ayee

reeonnoissauce.

}f

élas

!

mon révérend

pere ,

il ne

manque ici que aes missionnaires; la moisson

se.ro.it

ahondan

te. Les Druses ont

e.i,1

horreur la poly–

gamie

, et quoicrue pour u.e pas s'attirc1·

d'avanics

et de mauvais traitemens, ils

ne

regoivcnt aucuns

sacremens daµs la pratique , dans la spéculation

ils

n'en rejettent aucun. Ce seroit la deux

grands

ache·

minemens

a

Jeur conversion.

, Charmé de tant d'attentions, je voulois recon–

nohre une si aflectueuse hospitalité ; je ne

pouvois

le faiFe que par quelqucs petits p1;cisens , rn.ais

j'

étois

bien pauvre. Je trouvai tependant encorc daus

le

fond de

mon

sac quelques petites bagatelles

<l'Eu–

rope , que je leur distribuai : j'avois :bien

qtielques

chapelets de bois rouge,

mais

je

n'

osois

les lenr

pré–

senter , de peui qu.e

l~

croix ne leur fit

peine , et

qu'ils ne tissent en roa préseuce quelque insullc

a

e~

sÁgne sacré de notre salut.

Je

m'cruhardis

ponrtant,

et

je me hasar.dai

d'en

~onner

tlll

a

une

petite

Jill~

CfUi étoit encore

a

la mamelle. Mais quelle fut

roa

SUr.p:cise, queJle

fut

ID{l

joie, quand je

VÍS

la

me1..i

oter le

chapelet

a

cet eufaut'

et en

haiser

fa

croix,

e:t la

porter sur sa tete pour marquer son respect

!

Je chapelet

fit

la

ronde

dans toute l'assemhlée ;

on

l'·admiroit , on le consid<froit , ·on le Laisoit. Voila

des iiiJfideles bien Chrétieus , me disois - je

~t

moi–

meme. Hélas

!

il ne leur mauque

que

des

missio1~naires

p01n

les instruire. Muis

si

nous ne les instrni–

sons pas , ce n'est pas no tre faute ; pe rmettez - moi

de

vous Je dire, mon révérend pere, ·c'est la

vouc.

Envoyez-nOllS da secours.