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Ll:TTRES
de l'argent quand on les alloit demnnder ; la taxe–
étoit générale et sans exception , et le plus
pauue–
curé donnoit un écu ; on ne les avoit
pas
a
moins.
Un jour en ma présence un curé venant les
dcman–
der, n'offrit qu\me piece de
So
sous ; on eut bien.
de
l~
peine
a
les lui accorder , et ce ne füt
qu·en
représ,entaut l'exces de sa pauvreLé qu'il les
obti11t;
un autre , apres les avoir re9ues , dit , en pa ant la
somJ,Ue prescrite
a
celui
qui
les distribuoit : preueri
le prix des saiutes huiles. J 'étois présent ;\ cctte
sce11e ; elle me révolta ' elle m'indigna ;
je
pri
la
liberté de représenter que c'étoit une simouie.
On
·~11e
dit pour toute réponse que c'éLoÜ la coutume,
et l'on crut par- li:t, se justifier pleinement.
3.
0
I,.ies dispcl,<lses dans les mariages se vendoient
a
prix d'argent. Pour leve:r
une
excommunication,
l,lll
interdit , une censure , le patriarche
sef~lisoit
<lonner une certaine somme qui entroit da.ns son
révenu. De la , que d'inconvéniens
!
L'a
i<lité
du
prélat rendoit les peines ecclésiastiques <"t moins
justes et plus fréquentes.
A
quoi la pauvreté n'cn–
gage- t- elle pas
!
et de quoi.
n'abuse pas la cupidité
!
Vous sentez assez qu_e ce cas1;1.el pouvoü quelquefois
etre arhitraire.
4.
0
Le saint saGrement Re se conservoit pas
dans
1:a
plupart des é!?lises .de la campagne, et il ne se
trouvoit d'ordinaire que dans les églises des religicux..
De
la,
quels incorrvéniens encore, et cu1¡_nbiC'n
de
Chrétiens
<;lans
<;ertaines Lourgades éloignée
~loicut
a
Ja mort privés malgré eux de ce secours pri
il
~~i ~
!
5.°
Contre l'ancien usage
€tahli
et observé de
temps imrnémorial' on permcttoit
a
d<>s prclr<>s
lfl(l–
riés
de
convoler
a
de nouvelles noccs. J 'cn
ai
connu
un qui étoit dans le cas. J'en
ai
c.onnu un autrc qi\i
ayant été
fait
pr~~re
apre-s
sou mariage, s'étoil marié
trois fois apres sa pretrise : on dissimuloit , ou
w.,.
l~r~# mem~
ces scanµ'ales .