Table of Contents Table of Contents
Previous Page  439 / 542 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 439 / 542 Next Page
Page Background

412

LETTRES

zt:le. On fixa le temps du syuode, et monseigneur

Assemanni se retira plein de bonnes espérancc>s.

U

ne doutoit pas

<lu

succes de· l'entreprise ' et

déja

il

en bénissoit en secret le Seignenr. Afin d'en mé–

diter plus

a

loisir les arrangetne;ns'

il

choisit pour

lieu de sa retraite un monastere proche de notre

r~sidence d'Antoura ; il n'en sortoit que rar('mfnt.

La proximité uous procma l'honneur de sa premie

re

visite ; il eut assez

de

confiance en nous pour uous

faire part

de

la sitnati01'1 <les affaires , et

il

en rc>com–

manda le succes

a

nos prieres et

a

nos soins.

11

fit

la'

meme confidence au gardien de Jérusalem, re–

Jigieux

accréclité dans le pays; il

alla

meme s'abou–

cher ave

e

lui

a

Seyde , et de

la

part du saint

Siége

il

l'envoya au Caire chargé d'une commission impor–

tante

et délicate. Nos peres missionnaires

cl'Egypte

vous instruiront du sujet de ce voyage.

De

Seyde , le visitel'lr apostolique

se

transporta

chez

l'émi'r c;les Druses qui l'avoit invité; il

en

fut

re!;U

au mieux : ils eurent ensemble quelques confé–

rences;

iis

y

traiterent de qnelques affaires secretes

quiintéressoient la religio

L'émir extremement sa–

tisfait du pré1at, lui

fit

présent de son chcval de

mor,tnue, etl'ablégatrevintdans

sa

solitude

de

Louaisé

·pom mettre la derniere main aux arrangemcns du

synode projeté.

Le

terme convenu et

fixé

pour le concile appro–

choit. Monseigneur Assemanni crut qu'il étoit

temps

ele sommer

de

leur parole le patriarcbe et les éveques,

et d'en régler avec eux les préliminaires. Mais

J~s

chose~

n'en étoient pas encore

au

point ot\ il peu–

soit;

il

trouva du refroidissement, et

m~me

une es–

pece d'aliénation dans les esprits. L'enfer avoit ourdi

bien ces trames et fait jouer bien des ressorts pour

indispJser les prélats maronites, et traverser le

pro~

jf't.

11

•eroit trop long , mon révérend pere, de vous

d¡¡v'ekppe.r ici

toutes ces intrignes: vous savezmieux