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LETTRES
zt:le. On fixa le temps du syuode, et monseigneur
Assemanni se retira plein de bonnes espérancc>s.
U
ne doutoit pas
<lu
succes de· l'entreprise ' et
déja
il
en bénissoit en secret le Seignenr. Afin d'en mé–
diter plus
a
loisir les arrangetne;ns'
il
choisit pour
lieu de sa retraite un monastere proche de notre
r~sidence d'Antoura ; il n'en sortoit que rar('mfnt.
La proximité uous procma l'honneur de sa premie
re
visite ; il eut assez
de
confiance en nous pour uous
faire part
de
la sitnati01'1 <les affaires , et
il
en rc>com–
manda le succes
a
nos prieres et
a
nos soins.
11
fit
la'
meme confidence au gardien de Jérusalem, re–
Jigieux
accréclité dans le pays; il
alla
meme s'abou–
cher ave
e
lui
a
Seyde , et de
la
part du saint
Siége
il
l'envoya au Caire chargé d'une commission impor–
tante
et délicate. Nos peres missionnaires
cl'Egypte
vous instruiront du sujet de ce voyage.
De
Seyde , le visitel'lr apostolique
se
transporta
chez
l'émi'r c;les Druses qui l'avoit invité; il
en
fut
re!;U
au mieux : ils eurent ensemble quelques confé–
rences;
iis
y
traiterent de qnelques affaires secretes
quiintéressoient la religio
L'émir extremement sa–
tisfait du pré1at, lui
fit
présent de son chcval de
mor,tnue, etl'ablégatrevintdans
sa
solitude
de
Louaisé
·pom mettre la derniere main aux arrangemcns du
synode projeté.
Le
terme convenu et
fixé
pour le concile appro–
choit. Monseigneur Assemanni crut qu'il étoit
temps
ele sommer
de
leur parole le patriarcbe et les éveques,
et d'en régler avec eux les préliminaires. Mais
J~s
chose~
n'en étoient pas encore
au
point ot\ il peu–
soit;
il
trouva du refroidissement, et
m~me
une es–
pece d'aliénation dans les esprits. L'enfer avoit ourdi
bien ces trames et fait jouer bien des ressorts pour
indispJser les prélats maronites, et traverser le
pro~
jf't.
11
•eroit trop long , mon révérend pere, de vous
d¡¡v'ekppe.r ici
toutes ces intrignes: vous savezmieux