; DIFIANTES E't éURIEUSES.
Lf.og-~etnbler
tm contile de concert avec l'ablégat ,
d'y
proposer "environ une doüiaine d'articles qui regar–
doient la réforme , et de les faire recevoir , afiri
qu'appuyés de l'autorité du concile, ils eussent plus
de force. Comme il n'auroit été ni juste ni meme
prudent d'agir d'autorité ' et de fermer la porte
a
toutes représentations , le Pape accor?oit au pa-'
triarche la permission de suspendre l'exécution de
quelques-uns de ces articles' s'il le jügeoit
a
propos'
pour
de
b onnes i:aisons , pourvu néanrnoins qu'il
s'engageat
a
faire savoir ces raisons au saint Siége,
et qu'il prorn.h de s'en tenir
~
la d écision que Rome
portcroit quand elles ·y auroient été mtl.rerpent exa"""
minées.
V
oici quelques-uns de ces abus.
i.
0
C'étoit une ancienne coutume des éveques
maronites d'avoir aupres d'eux plusieurs religieuses
dont l'appartement n'étoit d'ordinaire séparé
de
celui de l'éveqne que par une porte de communi–
<i:~tion.
Les
i·cligieux en avoient aussi dans l'enceinte
de
leur tnoHastere. Croiriez-vous bien , mon révé–
rend pere , qu'une chose si scandaleuse ne causoh
point ici
de
scandale , ou n'en causbit que fort peu?
11
falloit qu'on eih une haute
idée
et de
la
sainteté
d€s prélats et des religieux, et de
Ja
sagesse de ces
vierges G:hr
~tiennes
, surtout dans un pays oú les
femmes pároissent rárement devant les hómmes, et
ou les moiudres liaisons entre les deux sexes de–
viennent süspectes, et répandent des nuages sur
la
vertu la plus irréprochable. Apparemment que ces
rcligieuses avoient pris la place de ces veuves pienses
ou
de
ces filies dévo tes qui , dans les premiers temps
de l'Eglise , cons-acrées
a
l'OTnement et
a
la déco–
ration des autels , ne
s'
éloignoient guere des
basi–
liques.
2 .
0
Le
patriarche s'étoit arrogé
le
droit exélusif
de faire les saintes huiles :
il
les distribuoit
aux
évec1ú.eset aux curés.
Ou-
étoit
ohligé
d~
hti de'l'luer