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LET'tRES
révohttións presque inévitables, sont le triste apa.age
de la condition humaine.
On ne
cesse pas
<l'etre
homme , parce cru'on est chrétien.
11
s'étoit
done
~lissé
quelques
ab~schez
nos Maronites,
et
ils avoient
gagné jusque dans le sa:nctuaire. Ces taches hlf>s–
sercnt les yeux de quelques hommes zélés; ils en
écrivirent au saint Siége pour demander qu'on
ap–
portat un remede prompt et efficace
a
des
maux
qui
commen~oient
a
s'invétérer. Le souverain
Pon–
tife,
chargé par sa
primau
té de veiller aux besoius
de
l'Eglise uni.verselle, crut ne devoir pas négli.ger
des
avis importans que dictaiL
nn
z.ele
¡iur et désiuté–
ressé.
11
jugea que c'étoit dans le pays meme
qn'il
falloit chercher ce remede ; que voyant les
chosc:>s
de plus pres' on seroit plus
a
portée de prendre
les
mesures convenables.
11
se persuada qu'un concile
national donneroit plus de poids aux reglemens et
aux défenses qu'on seroit obligé de faire. D'ailleurs
le saint Pere n'ignoroit pa·s que·; .selon les regles
ordinaires de l'Eglise ,
e'
e$t sur les lieux que
ces
sortes de causes doivent etre décidées en premiere
instance ' avant que d'etre portées
a
son tribunal,
sauf
a
lui
a
en rejeter,
Oll
a
en approuver le
juge–
ment et la décision. C'est le parti que prit ce
sage
pont.ife; il av-oit nommé rnonseigneur Assemanni (
1)
ablégat apostolique dans ces cantons: c'est un pnHat
actif et judicieux : il le chargea d'une lettre adressée
au patriarche des Maronites. Vahlégat des la pre–
miere visite la lui remit entre les mains; je l'ai lue;
rien n'est plus sage ni plus ferme.
Sa Sainteté , apres avoir exposé les ahns qu'on
lui avoit dénoncés, enjoignoit au patriarche d'as-
(1)
Joseph Assen1anni, .M:aronite de naissance ,
~levé~
Rome da ns le sémina ;re
des
Ma1
onites, c]lanoine de l'église
-ile Saint-Pierre, garde de
l.1
biLliotheque du Vaticao, a
r~té
t1 11
des plus sa l'ans
honunes de
son
siecle,
et un prélat des
plus
vet·tuet x.