LETTRES
H01é dies quam ficit Dominus
;
e.xultemus et
/01temur
in
ea.
C'est aujourd'bui le jour que le SeignPur a
fait;
foisons
éclater notre joie et notre alégr esse.
Psaume L'AYJJ.
VÉNÉRABLES
peres des Chrétiens, aug·ustes juges
de la
foi,
fermes et brillantes colonnes
de
l'Eglis ,
dignes chefs des armées du Seigneur, sages couduc-
teurs du peuple fidele ...... ainsi parloit autrcfois le
saint roi David dans un de ces divins transports tflle
lui inspiroit l'Esprit-Saint. La pierre qu' une a eugle
nation a rejetée, est deyenue par le
choix
du Scigneur
la
pierre angulaire ; pierre qui seule soutient uu édi–
fice mystérieux; pierre contre laque1le viennent se
briser les plus immenses colosses. Quelle rnerveille,
s'écrioit-il
!
Le bras du Tout-Puissant a pu seul
opérer ce prodige, et luí imprimer cette iuébranlable
fermeté
!
Bénissons
a
jamais un si heau jour, c'est le
jour que le Seigneur a fait, et s'il doit étr<:> marqué
par nos larmes, que ce soient des larmes de joie,
de tendresse , de reconnoissance; ou pllltot banuis–
sons les pleurs, et que l'univers en tier reteutissc de
cantiques d'alégresse.
Hcec dies 9uam fecit Dominus;
exultemus et
lee
temur
in
ea.
Me trompé- je, Messeigneurs, dans l'applicatiort
que je vais faire de ces paroles? La pierre angulaire
c'est Jésus- Christ; l'édifice mystérieux qu'elle sou–
tient, c'est l'Eglise; les colosses qui viennent se
hriser,
est l'erreur, le schisme, l'hérésie; et ce
heau jour , ce jotu que le Seigneur a fait, ce jour
<¡Ue doit sighaler notre joie, c'est celui ou l'Epouse
de
J
ésus...iChrist va triomph,er par le courage et la
fermeté de ses défenseurs assemblés.
Hac
dies
quam
facit Dominus; exultemus et la:temur in ea.
lci'
quel charmant spectacle n'offre-t-elle pas
a