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EDIFIANTES ET CUIUEUSES.

421

parturiunt.

Levons-nous de bon matin, visitons les

vignes , voyons si la nótre a fleuri, et si ses fleurs

pr.01!1-ettent des

frui~s

•. Je

n~ ~rains

point de le dire,

la v1gne dont parle 1c1 la v1g1lante Epouse des Can–

tiques, est la figure de cette partie du domaine de

l'Eglise confiée

a

vos soins et

a

votre gouvernement;

levez-vous done, et voyez en quel état elle se trouve:

Surgamus

ad

PÍneas.

Graces au Dieu immortel, et qu'il en soit

a

jamais

béni, vous ne trouverez pas dans cette vig,1e chérie

et privilégiée ces désastres affreux qui désolent les

autres vignes des églises .d'Orient; le Seigneur jus–

qu'ici, par une bon té spéciale et une assistance par–

ticuliere, l'a préservée de ces funestes malheurs.

Vous ne la verrez pas ravagée par cette bete féroce

que le Prophete appelle

singularis ferus

~

aper

de

s_rlPa "

!'infame animal des bois, la cruelle, bete de

l'hérésie. Depuis bien des siecles ces monstres en

sont hannis; mais peut-etre

y

trouverez-vous des

cantons dont le sol pourroit produire d'excellens

raisins, et qui faute de culture ne produisent que

du verjus ; des herbes venimeuses qui peuvent em–

poisonner les fruits , des ronces et des épines qui en

empechent l'accroissement et la fertilité, des terrains

vides ou l'on pourroit semer le grain de la parole

de Dieu et de l'instruction chrétienne; peut-etre enfin

y

trouverez-vous, selon l'expression de la

m~me

Epouse, de petits renards qui, sans

y

fa.ir.e des _ra–

vages marqués, la détruiroient insensiblement, si

vous ne preniez soin de les détruire eux-memes :

C

apite nobis PUÍpes parpufas qute demofiuntur PÍ–

neas.

Vous m'entendez assez, sans que je

m'

explique

davantagé.

Gardiens fideles de

la

vigne du Seigneur Dieu des

armées, jetez avec moi un coup-d'ceil sur la portion

de votre héritage , et vous découvrirez aisément les

aégats que l'homme ennemis'efforce

d'y

faire. Rien