ÉDIFIANTES ET CURIEUSES.
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des liens que la religion bénit toujours dans de
simples lai"ques , parce que ces liens sont légitimes,
mais que toujours elle réprouva dans les lévites de
la loi nouvelle
?
Accusez-moi tant qu'il vous plaira
d'outrer la morale : tolérer de {>areils désordres ,
e'est s'en rendre complice.
On ne voit point parmi vous d'Ananies et de Sa–
phires, qui mentent au Saint-Esprit, apres avoir
employé la rapine dans l'holocauste; on n'y voit point
de fideles mal instruits, vouloir acheter ' les dons
i11effables de !'Esprit-Saint et les richesses spiri–
tuelles de la grace: mais fixer un prix
a
la matiere
de deux augustes sacremens; mais rendre pour de
l'argent la liberté des fonctions ecclésiastiques; mais
pour de !'argent délier les consciern;es, quelle simo–
nie
!
Est-ce done la , grand Dieu, donner gratuite–
ment ce que gratuitement on a re9u, comtne le con–
seille, ou plutót comme l'ordonne le grand Apólre?
Non, sans doute : mais, selon la pensée de saint
Bernard, un des. plus grands docteurs de l'Eglise
d'Occident, c'est faire et des c110ses saintes., et des
plus sacrés ministeres un trafic honteux et un com–
merce indigne. Quel détestable abus
!
Si vous n'ótiez
ce scandale du milieu d'lsrael, vous en se
z res–
ponsables devant Dieu, vous qui présidez
a
cette
assemblée et qui jugez la terre.
V
ou~ ~tes
les peres des pauvres :
~ais
les pauvres
sont-ils toujours secourus? On ne sauroit vous faire
les reproches foudroyans que faisoit autrefois le Sei–
gneur par la bouche du :prophete E'Léchiel aux pas–
teur~
d'Israel : Malheur
a
vous , leur disoit-il, pas–
teurs avides et intéressés, qui, tout occupés de vous–
memes, négligez. de paltre Ilion troupeau, qui
VOUS
nounisse'L de son lait, qui vous hahillez de sa laine,
et qui ne prenez pour votre nourriture que ce que
vous
y
trouvez de plus gras.
V
ce
pastoribus Israel
tjUÍpascebant semettpsos
i
lac comedebatis, et lanis