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EDIFIANTES ET CURIEUSES.

347

avec avidité , et bientot

j'

en sus assez raisonnahlc.–

ment pour ne pas

~tre

tout-a-fait inutile. Cependant

comme

f

étois encore bien nenf dans une la:ngn<>

€trangere et difficile , et que

j'

~n

ignorois les déli–

catesses, je m'imaginois que je n'aurois autre chosc

a

faire dans ces montagnes qu'a p.ratiquer la pa–

tienc-e : mais j'appris par mon expéáence qu'il est

bon de s'abandonner aveuglément

a

la

conduite de

la Providence,

et

que pour peu que l'on ait

de

bonnc

volouté, on trou

ve

toujours du bien

a

faire. Le

zeJ.c.

l)eut suppléer

a

tout. On proportionna mes emplois

a

mes talens. Tandis que nos peres alloient, avec des

fatigues incroyahles ' faire de tous cotés des excur–

sions évangéliques pour engager les fideles

a

profiter

de

fa

grace annoncée , on me chargea d'instrnire

b

jeunessc des vérités de notre sainte religion ; et

de!:;

enfans grossiers -et ignorans ftffent la portion chéric

dn

troupeau qu'on me confia.

Ce

n'est pas'

a

lavé–

rité, ce qu'il

y

a de plus brillant daus

Je

ministerc,

rnais c'est

pcul-t~tre

ce qu'iJ y a de plus essentiel;

ainsi

en

out pensé les Ignace et les Xavier nos peres

et

nos mahres; et

je

ne craius point

de

le dirc,

si

. cet exercic-e n'étoit pas quelqu fois

un

peu négligé,

certaines missions

ue

feroient pas tant de bruit,

mais elles feroient souvent plus de

fruit.

Quoi qu'il

en

soit, j'avois part au bien qui

se

foisoit, j'étois

content.. .Te commen'faÍ d'ahor<l par me prescrire

~

daus mes instructions , une méthode facile , nettc ,

précise, et Dieu hénit

ce

travail.

Je

parcourus

dif–

férens villages ;

j'y

assemhlai

les

enfans; je trouva.i

partout peu de l1.1mieres

~

mais

beaucoup

de

dacilité.

Au reste,

je

comptois n'avoir sous ma direction

que

la

tendre jeunesse; mais les peres et les meres' des–

titués de

tous

secours spiritucls, n'étoient par, plus

éclairés que leurs enfans, et ils avoi€nt plus besoin.

de

catéchistes que de prédicateurs.

Par Ht mes fonc–

tions furent

plus

étendues ; mon travaii augmenta;