EDIIl'IANTES ET CURIEUSES.
35-1
Puissant. Dieu, qui tient en main la clef des creurs,
et qui des pierres sait, quand il lui plait, en faire
des enfans d'Abraham, changea tellement ce schis–
matiq1L1e enteté , qu'il l'engagca
a
reuoncer
a
ses
er–
reurs, lui et toute sa famille. Revenu dans le sein
de l'Eglise, la premiere e t la plus súre mnrqL1e qu'il
voulut donner de la sincérité de sa conversion, ce
fut
de nous appeler, et de nous promettre un libre ac–
ces chez ceux de sa nation.
11
nous a depuis tenu pa-:–
role ; il nous a accompagnés ·partout, et toujours il
a
exho,rté ceux qui l'envlronnoient
a
nous écouter
favorahlement.
Quant le moment heureux. marqué par la
Pr~vi
dence fut arrivé , nous pardmes avec des transports
incroyables de joie' pour aller travailler
a
cette ;vigne
nouvelle. Nous primes les habillerneus des gens du
pays pour pouvoir passer plus lilirement, et ce fut
au commenccment de l'année derniere que nous
nous m'1.mes en marche.
Sur
:notre chemin , nous
viines
de
grandes
cam.p
nes toutes remplies de co–
ton. En ce pays le coton ne vient point sur les a-rbres,
eomme
en Amérique ; on le seme tous les ans , et
chaqme g rain
de s
1
emence
}eté
en terre pousse une
tige haute
de
deu.x
piieds, avec quantité
de
bra-nches,
s1 r
lesquelles cFolt
un
Ji'ruit de
la
grosseur d'uue noix.
Ce
fmit
éta:nt mi!lir, on en tire cinq ou six petits
grnin s
~
sem ence avec le coton blanc comme la
neige ; la coque ctni l'environne
n~est
pas plus épaisse
<lj_lle le parchemin le plus fin.
Nems
arrivames enfin aH terme fortttné de notre
mission , apres bien des fatigues causées ,
et
par
la
longueur du voyage, et
par
les chaleurs qui étoient
eno01'e grau<lles
C'fl
ce temps-la.
C'
est un pays ou il
y
~
,plusie'l!trs
gros
villa
ges
au
J<>ied d'nne
haute montagne
ql!le lies Arai:bes appeUent
JabalChek,
c'est-3.~diTe; l~
montagne du VieiUard, pat ce que , pendant toute
l'atWée, elle est
tottjours
couverte de
nei~e.
:
vous